Nous avons vu comment Marie Vazeille-Lemerle descendait du second mariage de Barthélémy Grellet avec Catherine de Montservier,
et comment Catherine de Montservier descendait du mariage de François du Port avec Marguerite de Saunhac :
Les premières traces des Sauhnac,
originaires de Rodez, remontent à des donations qu’ils firent au monastère de
Bonnecombe àla fin du XIIè siècle.
I- Hugues de Saunhac fut en 1214 un des témoins
présents à l’hommage rendu par Henri, comte de Rodez, à Simon de Montfort, dans
le palais épiscopal de Rodez. Il avait
épousé en secondes noces Garrejade de La Tour.
II- Pierre-Raymond de Saunhac,
damoiseau, est cité dans des actes de 1266 où son tuteur vend au comte de Rodez
des maisons et une tour pour agrandir son palais. Il avait épousé Bertrande,
fille de Bertrand de Calmont de Plancage, laquelle étant veuve fit à Rodez en
1323 hommage au comte Jean d’Armagnac pour tout ce qu’elle possédait au château
de Montolieu et plusieurs fiefs francs provenant de sa dot.
III- Guillaume de Saunhac,
damoiseau, épousa vers 1319 Finettes, fille de Bertholin de Nattes.
IV- Amalric de Saunhac,
chevalier, qualifié noble et puissant homme dans divers actes entre 1347 et
1374, avait épousé Jausionde de Saunhac.
V- Guillaume II de Saunhac,
chevalier, seigneur de Belcastel, se vit confier le 28 juillet 1377 la garde du
château de La Roque-Valsergues par le comte Jean II d’Armagnac, qui, dans son testament
de 1381, le fit son exécuteur testamentaire.
Le château de Belcastel
Il fut ensuite écuyer du comte Jean III d’Armagnac, qui lui
donna en 1386 la terre de Belcastel « pour le souvenir et reconnaissance
des services infinis rendus à feu son père tant en argent qu’en la dépense
faite pour la guerre avec sondit père ou avec lui » comme il est dit dans
l’acte de donation conservé au bureau des finances de Montauban.
Il avait épousé Marguerite de
Chirac, fille d’Olivier, à qui l’on constitua une dot de mille francs d’or, qui
furent payé par Guillaume de La Roque, son oncle.
VI- Alzias de Saunhac, chevalier,
seigneur baron de Belcastel et d’Ampiac, capitaine du château de Penne en
Albigeois, fut par la suite sénéchal de Beaucaire, dont attestent des lettres
du roi Charles en date du 16 février 1407 confirmant la nomination faite par
Jean, duc de Berry, oncle du roi et son lieutenant-général en Languedoc,
d’Alzias de Saunhac, à la place de sénéchal de Beaucaire.
Il fut aussi chambellan de
Jacques et Jeanne Seconde, roi et reine de Hongrie, qui lui firent don le 30
octobre 1415 du duché de Laurino en Calabre, et le nommèrent en 1416, étant
déjà sénéchal de leur comté de Castres, conseiller d’Etat pour toutes leurs
affaires en leurs pays de France et de Haynaut, avec les gages de 1200 livres
par an, outre ceux de 500 livres à raison de sa place de sénéchal.
Le roi Jacques et la reine Jeanne de Naples
(vitrail de la cathédrale de Chartres )
Le comte de Rodez lui donna de
son côté, par acte du 27 septembre 1418 la justice haute sur les terres de
Montolieu, de Saint-Mayne, de La Roquette, d’Onet, de La Suirinie, de La Boissennade et d’Ampiac.
C’est lui qui fit construire le
pont de Belcastel sur l’Aveyron, ainsi que l’église du même lieu.
Il avait épousé vers 1396
Béatrix, fille et héritière de Guillard, baron
d’Ampiac.
Gisant d'Alzias de Saunhac
(1372-1448)
(Eglise Sainte Madeleine, Belcastel)
Le château d'Ampiac
VII. Jean de Saunhac (1396-1457), chevalier, baron de Belcastel, seigneur de Mirabel, Ampiac, Onet, Padies, fut chancelier et conseiller de Jean IV, comte d'Armagnac et de Rodez.
Le comte d'Armagnac, qui avait épousé la fille du duc de Bretagne, allié des Anglais, s'était souvent opposé au roi de France . En 1425, il avait commis l'affront de rendre hommage pour l'Armagnac au roi de Castille, avait ensuite négocié le mariage de sa fille Isabelle avec le roi Henri VI d'Angleterre, puis en 1440, avait participé à la Praguerie, une révolte de barons locaux. Le roi Charles VII lassé de tant d'impudence chargea le dauphin, futur Louis XI, de l'assiéger à L'Isle-Jourdain. Il fuit fait prisonnier et incarcéré avec sa famille dans la ville de Carcassonne en 1443.
Suite à ces évènements politiques, Jean de Saunhac fut député, par les habitants de Rodez, vers le Dauphin, pour
empêcher que cette ville fût mise sous la main du roi comme faisant
partie des domaines du comte Jean.
En 1445, Jean de Sauhnac fut choisi par délibération générale de la Cité et Bourg de Rodez pour être bailli d'épée du Rouergue.
Et en 1446, il fut
chargé de rassembler et payer une rançon de onze mille écus pour aller délivrer le comte Jean, somme dont il reçut décharge le 12 octobre 1446.
Sa fortune l'avait mis en mesure de prêter de fortes sommes d'argent au comte d'Armagnac, dont 2.000 écus d'or, qui lui furent remboursés en 1448 par le duc de Bretagne, au titre d'une partie de la dot de la comtesse Isabelle.
Il menait grand train, et sa maison était tenue par un maître d'hôtel qui était gentilhomme et s'appelait Pierre de Cabanes.
Il avait épousé Hélène de Castelnau-Caylus, issue d'une puissante et illustre famille du Quercy (voir chapitre VIII).
VIII. Alzias II de Saunhac, écuyer, baron de Belcastel, seigneur de Mirabel, Ampiac, Onet, Padies, et par sa femme, de Castelmary, Verdun, Blauzac, Peyrolles, La Rouquette, épousa en 1452 Cecile de Vernhes, fille de feu noble Amalric de Vernhes, baron de Castelmary et d'Isabelle de Comminges.
IX. Jean II de Sauhnac, chevalier, baron de Belcastel, seigneur de Mirabel, Ampiac, Onet, Padies, Castelmary, Verdun, Blauzac, La Rouquette, eut trois épouses.
La première, Anne, était la fille du vicomte Antoine de Lautrec, dont il eut deux filles.
La deuxième Marie, était la fille du prince Jean, comte d'Astarac . Lors de son mariage en 1481, elle était veuve de Charles d'Albret, qui avait eu la tête tranchée à Poitiers en 1473, comme coupable de haute trahison et complice du comte Jean d'Armagnac, son cousin, protecteur des Saunhac. De cette union naquit un fils qui fut chevalier de Malte.
Sa troisième femme, qu'il épousa en 1489, était Marguerite, fille de Jean de Caussade, vicomte de Calvinhac, baron de Puycornet et de Gabrielle de Peyrefort. De ce mariage, outre Jean qui continua la branche aînée, naquirent encore plusieurs garçons qui furent auteurs des branches du Fossat, d'Ampiac et de Belfort.
X. Guyon de Saunhac, seigneur de Belfort, épousa Jacquette de Montamat, dame de Messilhac.
XI. Marguerite de Saunhac (Voir sa biographie au chapitre VII).
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