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dimanche 18 novembre 2012


Boîte en laque noire pour la cérémonie du thé
décor treillissé à fleur de KIRI,
technique MAKIE,
et son plateau interieur
 à décor de 松 (sho ou matsu), le pin

 qui, toujours vert et réputé pour sa longévité,

 symbolise la confiance et l'amitié.

Période Edo.

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JU-KOGO

Boîte pour l'encens en laque noire à trois compartiments,
décor de SAKURA-CHIRASHI
 (fleurs de cerisiers dispersées), 
technique MAKIE (poudre d'or),
ustensile pour la cérémonie du thé,
période Edo.























































Paire d'assiettes en porcelaine Imari,
décor cobalt, fer et or
à motifs géométriques sur fond de chardons
 période Meiji, XIX ème siècle





lundi 5 novembre 2012

Le Hyakunin Isshu (百人一首)

Le Hyakunin Isshu est une anthologie de cent poèmes japonais rassemblés par Fujiwara no Teika (1162-1241) sous un titre qui signifie "Cent personnages, un poème chacun".
La plupart des cent poètes recensés ont vécu pendant l'époque Heian (794-1192),  appartenaient à la cour impériale du Japon  et pour un tiers faisaient partie de la famille Fujiwara. On trouve également parmi eux des officiers, des hauts fonctionnaires et quelques membres du clergé bouddhiste.
Les cent poèmes de l'anthologie sont tous construits sur le même modèle du "tanka" (chanson brève) qui comprend 5 vers de 5, 7, 5, 7 et 7 syllabes. Le tanka est l'ancêtre du "haiku", plus connu en Occident, et composé de 3 vers de 5, 7 et 5 syllabes.
L'anthologie, dite aussi "Ogura Hyakunin Isshu", connut une immense popularité et pendant des siècles servit de base à la diffusion et à la transmission de la culture littéraire japonaise. On en fit un jeu, le Kai-wase, qui se jouait avec deux cents coquillages au creux desquels on avait peint la moitié de chacun des cent poèmes. Le Yomi-te, le meneur de jeu, lisait un coquillage portant le début d'un poème et les autres joueurs devaient trouver le coquillage portant la fin. Au XVIème siècle, les Portugais introduisirent les jeux de cartes au Japon, et le jeu fut alors transposé sur des petits cartons peints et calligraphiés à la main, puis imprimés à partir du XIXème siècle. Ce jeu de cartes est connu sous le nom de "Ogura Hyakunin Isshu Karuta " ( 小倉百人一首かるた).

Ci dessous un jeu manuscrit datant de la fin de l'époque Edo. 

       La première série de cartes est décorée des portraits des poètes 
dans le style Yamato-e (costumes de cour), de leur nom et des trois premiers vers du poème (ue-no-ku). Ces cartes détenues par le meneur sont dites Yomifuda, cartes pour lire.
 

 

 La seconde série de cartes ne comporte que les deux derniers vers (shimo-no-ku) calligraphiés en style Kuzushi-ji (cursive). Ces cartes étalées sur le sol devant les joueurs sont les Torifuda, cartes à prendre.



samedi 3 novembre 2012


Kumagai no Jiro Naozane

(熊谷 次郎 直実)


sur la plage de Suma
Bataille d'Ichi-no-Tani

Peinture sur soie, XVII ème s. 




 


Kumagai no Jiro Naozane (1141-1208) est un célèbre guerrier qui combattit d'abord dans le camp des Heike de Taira, puis passa à l'ennemi pour se mettre au service du clan Genji de Minamoto à l'époque Heian. Kumagai s'est fait connaître par ses exploits au cours de la guerre de Genpei, en particulier pour avoir tué le jeune prince Taira no Atsumori lors de la bataille d'Ichi-no-Tani en 1184. Les deux héros se rencontrèrent sur la plage de Suma, tandis qu'à l'approche des troupes Genji, les Heike se préparaient à battre en retraite par la mer. Ce n'est qu'après avoir désarçonné son adversaire et lui avoir retiré son casque que Kumagai réalisa qu'il venait de capturer le jeune prince. Atsumori vaincu offrit sa vie à Kumagai, mais celui-ci hésitait à tuer un jeune homme qui lui rappelait fort son propre fils, jusqu'à ce que pressé par l'approche de troupes ennemies, Kumagai en larmes, se résolut à lui couper la tête, non sans lui avoir promis de ne jamais l'oublier dans ses prières. Dans les affaires d'Atsumori, Kumagai trouva une flûte, cadeau de l'empereur, dont Atsumori avait joué la veille de la bataille qui lui avait coûté la vie. Kumagai, qui se souvint avoir entendu le son de la flûte dans le camp opposé, fut assailli de remords et de tristesse. Vers la fin de sa vie, tourmenté par le sang qu'il avait sur les mains, il rencontra le moine Honen qui le persuada que Bouddha pour son salut ne lui commanderait pas de se couper les pieds ou les mains ou de se donner la mort, mais simplement de prier, et qu'ainsi, malgré sa vie passée, il serait accueilli au Royaume de la Pureté. Il rentra dans les ordres sous le nom de Rensei (蓮生), et entreprit avec Honen une correspondance  qui nous est parvenue.
  La mort d'Atsumori et les circonstances dans lesquelles elle survint tomba dans la légende et se transmit sous de nombreuses formes comme le conte du Heike Monogatari, et plusieurs pièces de théatre Noh et de Kabuki.

A lire :

LE NÔ D'ATSUMORI 
Boîte de toilette pour dame
 en laque à double compartiment
décor de clématite technique makie
vers 1830