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mardi 27 janvier 2015

Aulu-Gelle, Les nuits attiques, Livre III Chapitre 8



Consules Romani salutem dicunt Pyrro regi. Nos pro tuis iniuriis continuis animo tenus commoti inimiciter tecum bellare studemus. Sed communis exempli et fidei ergo uisum, ut te saluum uelimus, ut esset, quem armis uincere possimus. Ad nos uenit Nicias familiaris tuus, qui sibi praemium a nobis peteret, si te clam interfecisset. Id nos negauimus uelle, neue ob eam rem quicquam commodi exspectaret, et simul uisum est, ut te certiorem faceremus, ne quid eiusmodi, si accidisset, nostro consilio ciuitates putarent factum, et quod nobis non placet pretio aut praemio aut dolis pugnare. Tu, nisi caues, iacebis."  
 « Les consuls romains saluent le roi Pyrrhus. A cause de tes injures sempiternelles, notre inimitié ne faiblit pas, nous ne renonçons pas à te déclarer la guerre. Mais pour prouver publiquement notre loyauté, nous voulons aujourd’hui te sauver la vie, afin de pouvoir plus tard te vaincre par les armes. Un de tes familiers, Nicias, est venu nous trouver pour demander quelle récompense nous serions prêts à lui offrir, s’il parvenait à attenter secrètement à tes jours. Nous lui avons déclaré que tel n’était point notre bon plaisir, qu’il ne devait rien attendre d’une telle entreprise ; par ailleurs nous t’en informons pour que tu sois plus vigilant,  et qu’ainsi, au cas où son projet soit malgré tout couronné de succès, les autres cités ne puissent en tenir notre assemblée pour responsable, et parce que l’idée de vaincre par l’argent, la récompense ou la ruse nous est odieuse. Sache donc que si tu n’y prends pas garde, tu es un homme mort ».

mardi 20 janvier 2015



ΤΡΩΊΛΟϚ ΊΠΠΟΧΆΡΜΗϚ


TROILOS HIPPOKHARMES

Troilos, prince troyen, fils de Priam et frère d’Hector. L’épithète homérique qui lui a été attribué est formé de deux racines associées signifiant le cheval et la joie.

mercredi 7 janvier 2015

Aulus Gellius, Noctes atticae, Livre 1, chapitre 9

Pythagore commençait par étudier la physionomie des jeunes gens qui se présentaient comme disciples, en grec « ephysiognohmonei ». Ce mot signifie connaître les moeurs et le caractère de l'homme d'après les traits du visage, la forme du corps et tout l'extérieur de l'individu. Lorsqu'il avait trouvé un sujet capable, Pythagore l'admettait aussitôt dans son école, où le nouveau disciple devait garder le silence pendant un certain temps. Ce temps n'était pas de même durée pour tous; il était proportionné au plus ou moins de capacité de chacun. Le disciple qui gardait le silence écoutait attentivement ce que disaient les autres; il ne pouvait ni demander l'explication de ce qu'il n'avait pas saisi, ni commenter par écrit ce qu'il entendait. Au reste, ce silence ne durait pas moins de deux ans. Ceux qui subissaient cette première épreuve étaient désignés par le nom d'auditeurs « akoustikoi » : mais lorsqu'ils avaient appris les deux choses les plus difficiles de ce monde, écouter et se taire, lorsqu'ils avaient développé leur intelligence par ce long silence que l'on appelait discrétion « echemythia », ils pouvaient parler, interroger, écrire ce qu'ils avaient entendu, et émettre leur opinion. On les appelait alors « mathehmatikoi », mathématiciens, du nom des sciences qu'ils avaient commencé à étudier et à méditer : car les anciens Grecs, appelaient « mathehmata » la géométrie, la gnomonique, la musique et les autres connaissances du même ordre. Aujourd'hui le vulgaire appelle mathématiciens des hommes qu'il serait plus juste de nommer Chaldéens, d'après le pays dont leur science tire son origine. L'esprit orné de ces connaissances, les disciples étudiaient les merveilles de l'univers et les principes de la nature : alors ils prenaient le nom de « physikoi » physiciens. Après m'avoir donné ces détails sur l'école pythagoricienne : « Maintenant, s'écriait mon ami Taurus, les jeunes gens qui abordent l'école comme des profanes, non seulement ne se sont jamais exercés à la spéculation, non seulement n'ont aucune teinture des lettres et des sciences, mais encore ils donnent au maître la méthode qu'il doit suivre pour leur instruction. L'un dit : "Enseignez-moi d'abord ceci"; l'autre : "Voilà ce que je veux apprendre, et non cela". Celui-ci veut commencer par le Banquet de Platon, pour y voir l'ivresse d'Alcibiade; celui-là par le Phédre, à cause du discours de Lysias. Il en est, ô Jupiter! qui veulent lire Platon, non pour se rendre meilleurs, mais pour former leur style; non pour être plus sages, mais pour donner plus de gràce à leur élocution".
Telles étaient les réflexions de mon ami Taurus, comparant nos jeunes philosophes avec les anciens pythagoriciens. Nous ne devons pas oublier qu'une fois reçus dans l'école de Pythagore, les disciples mettaient en commun leur patrimoine et leurs revenus, formant ainsi une société indissoluble qui était l'image de cette antique communauté de biens que l'on appelait, en droit romain, "ercto non cito", héritage non partagé.

Extrait du Premier Soliloque de Saint-Augustin




Deus per quem omnia, quae per se non essent, tendunt esse. Deus qui ne id quidem quod se inuicem perimit, perire permittis. Deus qui de nihilo mundum istum creasti, quem omnium oculi sentiunt pulcherrimum. Deus qui malum non facis, et facis esse ne pessimum fiat. Deus qui paucis ad id quod uere est refugientibus, ostendis malum nihil esse. Deus per quem uniuersitas etiam cum sinistra parte perfecta est. Deus a quo dissonantia usque in extremum nulla est, cum deteriora melioribus concinunt. Deus quem amat omne quod potest amare, siue sciens, siue nesciens. Deus in quo sunt omnia, cui tamen uniuersae creaturae nec turpitudo turpis est, nec malitia nocet, nec error errat.

Mon Dieu, toi par qui toute la création, qui par elle-même ne serait rien, tend à être. Toi qui ne permetS pas que périsse celui-là même qui partout sème la mort. Toi qui à partir du néant a créé ce monde dont la beauté éblouit tous les regards. TOI qui n’AS PAS CRéé LE MAL, MAIS QUI LE TOLèRES AFIN Que n’ADVIENNE pas LE PIRE. Toi Qui, AU PETIT NOMBRE DE CEUX QUI ONT CHOISI LA VéRITé, révèleS que le mal lui-même est au fond peu de chose. TOI PAR QUI L’UNIVERS, avec tous ces défauts, est néanmoins parfait. Toi qui garantis le règne de l’harmonie en permettant qu’existent à la fois le pire et le meilleur. Toi qui donneS ton amour a tout ce qui est sur terre pour aimer, même s’il ne le sait pas. TOI EN QUI SONT TOUTES CHOSES ET qui CEPENDANT ignoreS LA TURPITUDE UNIVERSELLE, le mal et l’erreur. 

mardi 6 janvier 2015

Premiers pas dans Suva




Le Suva Motor Inn où j'ai habité pendant les deux premiers mois de mon séjour à Suva. 

La façade de l'immeuble dit "Dominion House", abritant l'Ambassade de France à Suva


Le petit marché de Flagstaff

La promenade du front de mer

 




Suva et ses créatures de rêve :



Suva et ses boutiques branchées :













Quartiers résidentiels :