Rigaud de Beauclair, seigneur de Marmanhac, possédait l'ancien château de la Voulte, près d'Aurillac dans le Cantal, sur la rive droite de l'Authre qu'il habitait déjà
en 1344; ce Rigaud de Beauclair est mentionné, en 1358, comme possédant par indivis, avec
Raymond de Sédaiges, plusieurs maisons près de l'église de Marmanhac
et au château de Roquenatou. Rigaud de Beauclair fut bailli des
montagnes, en 1415, et commissionné pour le siége d'Aurillac par Jean,
duc de Berri. Il avait prêté au roi Charles V 800 écus d'or pour traiter avec les
Anglais, en 1370.
Son fils, Guy de Beauclair, fut gouverneur de Roure, en Bourgogne, et chambellan du roi.
Son petit- fils Géraud, co-seigneur de Fontanges, qui lui succéda comme capitaine de Roure et chambellan du roi, eut de son mariage avec Catherine de Bosredon un fils, Nicolas.
Nicolas de Beauclair, seigneur de Pestels, d'Armagnac, de La Voulte avait épousé le 7 août 1502 Jeanne de Dienne, fille de Guyot, seigneur de Dienne et de Françoise de Cénaret. C'est lui qui fit construire en 1471 le château actuel de la Voulte. Le duc de Bourbon visita ce château, en 1501, et plusieurs seigneurs du pays vinrent y rendre leur foi et hommage.
Leur fille Marguerite de Beauclair épousa en 1534 Jean de Montamat, dont naquit une fille Jaquette de Montamat, dame de Messillac, laquelle de son mariage avec Guyon de Saunhac, avait eu une fille unique, Marguerite de Saunhac (voir chapitre VII).
Son fils, Guy de Beauclair, fut gouverneur de Roure, en Bourgogne, et chambellan du roi.
Son petit- fils Géraud, co-seigneur de Fontanges, qui lui succéda comme capitaine de Roure et chambellan du roi, eut de son mariage avec Catherine de Bosredon un fils, Nicolas.
Nicolas de Beauclair, seigneur de Pestels, d'Armagnac, de La Voulte avait épousé le 7 août 1502 Jeanne de Dienne, fille de Guyot, seigneur de Dienne et de Françoise de Cénaret. C'est lui qui fit construire en 1471 le château actuel de la Voulte. Le duc de Bourbon visita ce château, en 1501, et plusieurs seigneurs du pays vinrent y rendre leur foi et hommage.
Leur fille Marguerite de Beauclair épousa en 1534 Jean de Montamat, dont naquit une fille Jaquette de Montamat, dame de Messillac, laquelle de son mariage avec Guyon de Saunhac, avait eu une fille unique, Marguerite de Saunhac (voir chapitre VII).
On trouve une allusion surprenante aux coutumes de cette terre, citées par l'abbé Laurent BORDELON (1653-1730) dans son ouvrage "Les Malades de Belle Humeur", 1698.
Selon l'avis au lecteur, l'abbé Bordelon a tiré ces Lettres divertissantes, des manuscrits du
médecin de Chaudray (aujourd'hui Chaudry, en Seine et Oise) qui s'appelait Christophe Ozanne.
Petite digression sur cet ouvrage
et sur le personnage qui l'a inspiré.
A
la séance du 1er février 1696 de l’Académie des Sciences, le médecin Dodart lit
« deux lettres touchant le paysan de la Chaudraye (sic), proche Maigny, qui est
en grande réputation pour ses remèdes », et l'Académie décide que Boulduc ira
sur place faire une enquête sur ce charlatan. Le15 février, Boulduc lit le
récit de la visite qu'il a faite au médecin de Chaudray : « La conférence qu'il
a eue avec lui, dit le procès-verbal de la séance, ne luy persuade pas que ce
soit un habile homme ».
La
biographie du médecin de Chaudray a été faite par Auguste Benoit, conseiller à
la Cour d'appel de Paris, et publiée sous le titre suivant : « Notice sur
Christophe Ozanne, médecin empirique de Chaudray, près de Mantes. Chartres,
imprimerie de Garnier, 1874 » (in-16 de 47 pages, extrait des Procès-verbaux de
la Société archéologique d'Eure-et-Loir, t. V, pp. 58-77).
Christophe
Ozanne, né à Chaudray, hameau de la paroisse de Villers-en-Arthies (Vexin français,
aujourd'hui département de Seine-et-Oise), fut baptisé à l'église de ce village
le 15 novembre163 3; il mourut le 18 février 1713. Jean Bernier n'en parle pas dans
ses Essais de médecine (Paris, 1689; supplément, Paris, 1691), qui contiennent
un long chapitre sur les charlatans; mais Dionis l'a dépeint dans son Cours
d'opérations de chirurgie (Paris, 1707, pp. 659-660, et éditions postérieures).
D'autres auteurs l'ont mentionné : M. de Coulanges, dans une lettre à Madame de
Sévigné, datée du 27 janvier 1696; Bossuet, dans deux lettres à Madame de Beringhen,
abbesse de Faremoutiers, diocèse de Meaux, en date des 21 septembre et 6
octobre 1696; le poète Boudier de la Jousselinière, qui florissait à Mantes;
l'abbé Bordelon, dans Les malades de belle humeur, ou Lettres divertissantes écrites
de Chaudray (Paris, 1697) ; Louis-Théodore Hérissant dans ses Nouvelles recherches
sur la France (Paris, 1766). Tous ces auteurs sont cités par Benoît, qui a
ignoré Madame d'Aulnoy, le poète Baraton et une comédie en un acte : « Le Médecin
de Chaudray », publiée en 1698.Dans un des Contes des fées de Madame d'Aulnoy,
intitulé :« Babiole », la princesse de ce nom fait porter le prince blessé, son
futur mari, « dans le plus bel appartement du palais, où rien ne manquait de
tout ce qui lui était nécessaire pour sa guérison : médecin de Chodrai (sic),
chirurgiens, onguens, bouillons, sirops ».
Quant
à l'épigrammatiste Baraton, il a imaginé une consultation ridicule, donnée à la
jeune femme d'Alidor par le médecin de Chaudray, au sujet duquel il s'exprime
ainsi ;
On sait que sans latin,
sans grec et sans science,
Avec sa seule expérience,
Sur les maux souvent il dit
vray.
En
1696, le médecin de Chaudray était dans l'apogée de sa gloire: les nombreuses
citations que je viens de faire le témoignent, ainsi que les estampes qui lui
ont été consacrées. L'une d'elles, de format in-plano, est particulièrement
remarquable : intitulée « Christophe Ozanne, médecin de Chaudray » et ornée
d'un « Almanach pour l'an de grâce M. DC. XCVII », elle est analogue aux
almanachs artistiques qui commémorent les faits et gestes de Louis XIV. La
bibliothèque de l'Institut en possède un exemplaire, relié avec ces almanachs
très rares et très recherchés.
Il
eut été intéressant de connaître le rapport de Boulduc sur Christophe Ozanne;
malheureusement cette pièce a disparu, ainsi que les deux lettres qui ont
occasionné son voyage à Chaudray.
Paul DORVEAUX, Les Grands Pharmaciens, Apothicaires membres de l'Académie des Sciences : III. Simon Boulduc, Revue d'histoire de la Pharmacie, Année 1930, volume 18, n° 67.
***
Marmanhac
: histoire d'une commune de la Haute-Auvergne / Joseph Pastisson,.
Château de la Voûte
Le château de la Voûte se dresse
au milieu de la vallée
sur la rive droite de l'Aultre et
surplombe la rivière. Une
pente rapide l'en sépare et rend
de ce côté la défense facile.
Ce sont bien les emplacements
recherchés pour les châteaux,au moyen-âge.
Il y eut là, à n'en pas douter, à
une époque reculée, un
château féodal, habité par une
famille portant son nom,
mais disparue depuis longtemps,
sans laisser de traces dans
ia chronique locale. Le premier
document, concernant le
château de la Voûte, tombé sous
nos yeux, date de 1246.
Mais à cette époque déjà, il
était habité par une branche
cadette de la famille de
Beauclair. Quand et comment cette
famille s'est-elle installée à la
Voûte, rien ne permet de le
préciser, mais on peut
conjecturer, en toute vraisemblance,
•que ce fut par héritage, ou
mieux encore par le mariage
d'un cadet de Beauclair avec ec
la dernière héritière de la
famille de la Voûte.
Avant d'écrire la monographie de
ce château, jetons un
rapide coup d'oeil sur la souche
de la famille de Beauclair.
Famille de Beauclair de Fontanges
Blason : « d'or à trois chevrons
de gueules, au chef d'ar-
« gent, chargé de cinq mouchettes
de sable » (1).
La famille de Beauclair est très
ancienne. Elle fait par
tie de cette chevalerie militaire
qui a joué un si grand rôle
au moyen-âge. Elle a son berceau
à Fontanges et tire son
(1) Nob. d'Auv. Beauclair.
nom du château de Beauclair (de
Bello-Claro), perché au
sommet d'un rocher qui surplombe
presque à pic les gorges
abruptes de l'Aspre. C'était un
vrai nid d'aigle que protégeaient
de trois côtés des précipices,
qui n'était accessible
que vers le nord, par la pente
douce qui descend de la croupe
des montagnes, aboutissant au Puy
Violent..
« La famille de Beauclair qui eut
là son berceau, dit
« d'Hosier, était fort distinguée
par son ancienneté, ses
« alliances, sa puissance et ses
services » (1).
Les premiers documents
mentionnant cette famille, datent
du XIIIe siècle. C'est ainsi
qu'en 1240, le château de Belclar
est signalé comme relevant de la
chatellenie de Charlus-
Champgnac. (2) A cette époque.
Raoul de Beauclair,
avec Hugues de Fontanges
accompagnent Saint-Louis aux
Croisades. A Damiette. en 1250. à
la suite d'un exploit militaire,
il reçoit les éperons d'or et de
simple damoiseau devient
chevalier. 3)
Aymeric de Beauclair succède à
son père Raoul. En 1260,
il est mentionnée avec ses trois
fils, Guy Pierre et Guillaume
dans une vente qu'ils consentent
à Angelise. femme de
Rigaud de Tournemire, de rentes
qu'ils percevaient sur le
village de Beauclair, situé
autour du château. (4) Devaientils
être besogneux à cette époque
Quatre ans auparavant, en 1256.
Guy Ier de Beauclair (5)
fils aîné d'Aymeric. avait été
témoin, avec Durand de Montai.
à un acte de vente consentie par
Guillelmine de Fontanges
à Rigaud de Tournemire (6).
Après la mort de Guy 1er de
Beauclair, son fils Rigaud Ier
lui succède. On le trouve en
1304, avec neuf autres grands
seigneurs et le bailli des
Montagnes d'Auvergne, témoin à
un accord intervenu entre
Guillaume de Murat et Guy de
Brezons (7). En 1320, Rigaud Ier
de Beauclair rend hom-
(1) Nobiliaire d'Auvergne.
Famille de Beauclair.
(2) R. P. Gaillard. Petite notice
sur « La famille de Beauclair ». Divers
renseignements lui seront
empruntés sur la branche de Fontanges.
3) Bibliothèque nationale.
Manuscrit en latin, n° 17803.
(4) La famille de Beauclair (R.
P. Gaillard).
5 Cette classification par 1er et
II etc. de Guyot et de Rigaud de
Beauclair est utile pour
faciliter la solution d'un point d'histoire différemment
raconté.
(6-7) La famille de Beauclair.
mage au baron de Calvinet,
héritier d'Eustache de Beaumarchais,
sénéchal de Toulouse, qui. en
1279, avait acheté
de Rigaud de Fontanges et
d'Estelle de Saint-Christophe
des droits qu'ils possédaient sur
la chapelle du Rocher St-
Michel de Fontanges (1).
La lignée est continuée par Guy
II, héritier et successeur
du précédent, qui passe inaperçu,
mais son fils, Rigaud II de
Beauclair devient une des gloires
de la famille. Il suit,
comme ses ancêtres, la carrière
militaire, et fait un brillant
soldat. En 1370, il est fait
prisonnier par les Anglais, au
siège de Lusignan, en Poitou.
Rendu à la liberté, il reprend
aussitôt les armes. Il est
compté, dit M. Bouillet, parmi les
chevaliers d'Auvergne qui
contribuèrent le plus, de 1370 à
1450, à chasser les Anglais du
Royaume (2).
Rigaud, qui avait épousé Alusia
de la Saigne, eut pour
successeur au manoir paternel,
son fils aîné, Guy III. Guy
ou Guyot de Beauclair, paraît
dans divers documents, soit
à Marmanhac, soit à Fontanges. Le
19 juillet 1436, par acte
reçu par Porthus, notaire, au
choeur de l'église de Fontanges,
il lègue « à discret homme,
Pierre de Jalhinos, vicaire
« perpétuel des prêtres » de la
paroisse de Fontanges. 2
livres de rente sur son pré de la
Violle. à la Bastide (aujourd'hui
paroisse du Fau) 1 livre, 17 sols
sur son pré de
Redondel et 3 livres sur son pré
du Teil, paroisse de Saint-
Martin-Valmeroux. La communauté
s'engage à célébrer 4
messes par an et une messe tous
les mercredis dans la chapelle
de la famille (3). Un an après,
dans son dernier testament,
le 6 juin 1437, par devant
Guillaume de Fontanges,
il fait encore à la communauté de
Fontanges, un legs de
cent écus d'or, pour fondation
obituaire. en faveur de sa
mère, de sa femme, Irlande de
Tourneraire. de la famille de
Porthus de Fontanges et du salut
de son âme (4). Guyot III
de Beauclair, fut gouverneur du
Roure et chambellan du
roi (5).
Son fils et héritier, Rigaud III,
ratifia la fondation faite
par son père, le 8 septembre
1443, devant Labrune, notaire,
en présence de Guillaume et
Olivier de Fontanges. Il s'en-
(1) La famille de Beauclair.
(2) Nobil. d'Auvergne. Vol. 7, p.
209.
(3-4-5) Famille de Beauclair.
gagea « la main sur l'évangile »,
à payer 10 livres par an
à titre d'intérêts des 100 écus,
légués par son père (1). On
le trouve en 1451, signant un
accord avec les habitants de
la Peyre del Cros, au sujet, de
la montagne de Chavaspre et
du Bois Noir (2). La même année,
il donne une investiture
à Vermenouze (3).
Ce Rigaud de Beauclair,
chevalier, contemporain de
Jeanne d'Arc, fut bailli des
Montagnes d'Auvergne pour le
duc de Bourbon, de 1426 à 1432
environ. Il est mentionné
avec cette qualité dans un acte
de 1430. dans un autre de
1432. ce dernier est à la
bibliothèque nationale (4). Il prit
pour lieutenant son compatriote.
Guillaume de Fontanges,
bachelier « en chacun droit. »
Le 18 avril 1429. venant
d'assister à Riom aux Etats
d'Auvergne, il apporta, aux
consuls de Saint-Flour l'ordre
de voter des subsides, pour le
ravitaillement d'Orléans, assiégé
par les Anglais (5).
M. Bouillet (6) attribue cette
dignité de bailli des Montagnes
à Rigaud II de Beauclair, fils de
Guy II. Il dit qu'il
tut nommé en 1415, après avoir
écrit qu'il avait été fait prisonnier
au siège de Lusignan en 1370.
Mais c'est invraisemblable,
puisque Rigaud était encore
bailli plus de 60 ans
après cet événement, qu'il
ratifia en 1443 (7) la fondation
pieuse faite par son père, Guy.
le 6 juin 1437. Cet honneur
n'a pu être décerné qu'à Rigaud
III. fils de Guy III. dont
nous venons de parler.
Mais c'est bien Rigaud II de
Beauclair, fils de Guy II, le
héros de Lusignan, que nous
trouvons, en 1365, en compagnie
de son oncle, Guy de Beauclair de
la Voûte, recevant
une reconnaissance de Pierre
Conrier du village du Fau,
(1-2) Famille de Beauclair.
(3) Arch. du château de Sédaiges.
(4) Marcelin Boudet. Les baillis
royaux et ducaux de la Haute-Auvergne,
p. 205.
(5) A XVIII abrial (1429) venc
ayssi Rigalt de Belclar, baillios de
« M. de Bourbon, per postar ayssi
la tailha autreghada en Auvergne al
« rey nostre senhor per far
prestament ajuda, de vieures à los qui eront
assetiat dedins Orlbieux. » Reg.
consul. de St-Flour 1429-1430, f. 26.
(6) Nobil. d'Auvergne. V. 1, p.
160. Dict. statist. du Cantal, Marmanhac.
Vol. IV. Il donne par erreur
Rigaud comme châtelain de la
Voûte.
(7) Famille de Beauclair.
paroisse de Marmanhac (1). C'est
bien lui qui passe un
contrat en 1368, avec Rigaud de
Fontanges, au sujet du
Chaumont, paroisse de Fontanges
(2) C'est bien lui qui en
1370, prête 800 écus au roi de
France, Charles V, dit le
sage, pour traiter avec les
Anglais 3). C'est bien lui qui
fait partie des Etats d'Auvergne,
réunis à Aurillac, en 1377
et 1378 (4). C'est bien lui,
enfin, qui est héritier de Guyot
de Beauclair de la Voûte, décédé
en 1375 (5).
(1) Arch. du château de la Voûte.
(2, 4) Famille de Beauclair.
(3) Diction. statist. du Cantal,
vol. IV. p. 140, Marmanhac,
(5) Arch. du château-de la Voûte.
La famille
de Beauclair de la Voûte
I. La
famille de Beauclair à Marmanhac. — II Elle s'éteint..
— III. La
branche aînée de Fontanges la remplace. —
IV.
Nombreuses acquisitions, reconstruction du château.
— V.
Importante fortune de la famille. Disparition
du nom de
Beauclair à la Voûte.
I
Si les
documents étudiés ne permettent pas de préciser
l'arrivée
des de Beauclair à la Voûte, ils autorisent à attester
qu'ils y
étaient avant 1240. En 1246. en effet, Rigaud de
Beauclair et
Ramond de Sédaiges reçoivent une reconnaissance
de Pierre
Séduciol. fils de Guillaume, du village de
Séduciol.
appelé vulgairement « Mas Majour » (Coudert)
pour un pré
indivis entre eux. (1)
Le
successeur de Rigaud de Beauclair fut son fils, Guyot,
qui mourut
jeune, laissant des orphelins dont la tutelle fut
confiée à
Pierre de Sédaiges. (2) Il est question d'eux dans
l'acte de
délimitation de droits sur le plateau de Vermenouze,
en 1285 (3).
Avant
d'aller plus loin, une observation s'impose. Il y
eut
longtemps et presque à chaque génération, similitude de
prénoms
entre les membres des deux familles. Cette circonstance
prête à
confusion, rend, dans certains cas, difficile le
rattachement
de tel ou tel fait à une branche ou à l'autre.
Cette
similitude de noms paraît anormale de prime abord.
Elle est
cependant bien naturelle. Il ne faut pas oublier
qu'autrefois,
dans les familles, dans la noblesse surtout, le
(1-2) Arch.
du château de Sédaiges.
(3) La
famille de Marmanhac, p. 272.
fils aîné
portait le prénom de l'aïeul paternel à qui appartenait
le droit
d'être son parrain aux fonts baptismaux. Cette
tradition
était pieusement conservée. De plus, il y avait entre
la branche
aînée des de Beauclair de Fontanges et la
branche
cadette de la Voûte de grandes et intimes relations
familiales,
cimentées à diverses reprises par des alliances.
C'est ainsi
qu'au XIVe siècle. Rigaud de Beauclair de Fontanges
était le
neveau de Guy de Beauclair de la Voûte dont
il devait
hériter. Les intérêts des deux maisons étaient cependant
séparés, se
cantonant les uns dans la vallée de
Fontanges,
les autres à Marmanhac. Cette circonstance
permet de
les distinguer dans nombre d'actes.
Reprenons
notre récit. Rigaud, mineur en 1285, est devenu
chef de
famille. En 1301, devant Géraud Beranger (Geraldo
de
Berangarii), notaire, il reçoit avec Irlande, mère
et titutrice
de Ramond de Sédaiges, une reconnaissance de
Géraud et
Jean Séduciol. pour le pré de « Viers » dans les
dépendances
de Péruéjoul. et le même jour, une autre reconnaissance
d'Etienne de
Borèze, Géraud Laporte et Pierre de
Cavanhac,
pour divers tènements dans la région de Broise
et Cavanhac.
(1) En 1322, devant Pierre Mario, notaire,
Pétronille
Olivier, veuve de Martin et son fils reconnaissent
tenir de lui
la quatrième partie de la propriété des « Oliviers
» du Mas de
Sédaiges. (2) La même année, Rigaud de
Beauclair
achète des cens seigneuriaux sur la chatellenie de
Roquenatou.
(3) En 1324. il reçoit une reconnaissance de
plusieurs
propriétaires de Vermenouze (4), une autre en
1327, pour
un tènement du côté de Labeau (5). En 1326, le
samedi avant
la fête de Saint Clément, il fait divers échanges
avec Ramond
de Sédaiges, au sujet de rentes seigneuriales
sur Brolinge
(Saint-Cernin). Péruéjoul, Broise, Nouvelles,
Entre-deux-Rieux,
etc. (6).
Le 21
septembre 1344, il fait à son tour une reconnaissance
à
l'archidiacre d'Aurillac, Jean de Flourac, pour un pré
dont le cens
consistait en 7 setiers et une émine de seigle, 7
(1, 2) Arch.
du château de Sédaiges.
3, 4, 5, 6)
Arch. du château de la Voûte
cartes de
froment, 9 sols, 1 denier, 10 oboles d'argent une
géline et 10
oeufs (1).
Après cette
reconnaissance, Rigaud de Beauclair disparaissait,
car c'est
son fils, Guy qui est signalé quatre ans
après dans
les actes officiels. Ainsi, l'an 1348 « le mardi,
jour de la
fête de la Décollation de Monsieur Saint-Jean-
Baptiste »
devant Garin Lacroze « prêtre et notaire », Guy
de,
Beauclair reçoit une reconnaissance de Pierre Hébrard
« de la
paroisse de l'esglise de Marmanhac » (2).
L'an 1365 «
et le dimanche devant Saint-Hilaire », Garin
Lacroze,
notaire. Guy de Beauclair reçoit a avec son neveu,
Rigaud de
Beauclair de la paroisse de Fontanges » une
reconnaissance
de Pierre Courier du village du Fau, pour
la moitié
d'une importante propriété du nom de « Giraldenc
», située
près du village (La Raysse sans doute), comprenant
« maison,
granges, moulin, prés, terres, pacages,
fontaine,
eaux du ruisseau. » Le cens annuel était de 4 setiers,
moins 5
cartons de seigle. 4 setiers, moins un carton
d'avoine,
mesure d'Aurillac, 5 sols tournois et 2 gélines, avec
justice
totale: haute, moyenne, basse, mixte, impérée, etc. La
taille due
dans les cas ordinaires, est explicitement exprimée
dans l'acte
: « Nouvelle cavalcade du seigneur ou de
« ses
successeurs — Mariage de ses filles, de ses soeurs ou
« leur
entrée en religion — Mariage de ses fils ou leur
« réception
dans les ordres — Rachat du seigneur fait pri-
« sonnier —
Passage outre-mer que le seigneur pourrait
a faire. «
L'acte ajoute que « Giraldenc » reste exempt de
tous autres
droits ou servitudes (3). L'énumération que nous
venons de
faire paraît bien suffisante.
Guyot de
Beauclair mourut en 1375. sans laisser de postérité.
II
Voilà donc
la branche cadette des de Beauclair éteinte à
la Voûte. La
chronique locale ne la mentionne que pendant
un peu plus
d'un siècle. Rien n'empêche de croire qu'elle
n'y soit
restée plus longtemps. Elle est éteinte, mais ne dis-
(1) Arch.
dép. du P.-de-D. chap. cathédr. armoire 16, sac D, côte 2.
(2-3) Arch.
du château de la Voûte.
paraît pas.
Elle va renaître, se rajeunir à la souche dont
elle n'est
qu'un rejeton. En lui apportant tous ses biens :
château,
propriétés, rentes seigneuriales, elle fortifie le château
ancestral et
fait de la famille de Beauclair une des
plus riches
du pays, en même temps qu'elle en était une des
plus
illustres. Pendant plusieurs siècles encore, la famille
de Beauclair
donnera un nouveau lustre au vieux castel
de la Voûte.
Les
héritiers ne vinrent pas cependant s'installer aussitôt
au château.
L'attrait du vieux repaire familial, l'agrément
de leurs
anciennes relations dans la vallée de l'Aspre, le
crédit dont
ils jouissaient, la gestion de leurs affaires les retinrent
encore
pendant près d'un siècle, dans leur vieux
manoir.
Leurs intérêts du reste étaient plus importants à
Beauclair
qu'à Marmanhac. Le château de la Voûte était
délabré, la
ferme n'était pas l'important domaine d'aujourd'hui,
mais une
modeste propriété qui devait s'arrondir
surtout à la
fin du XVe siècle.
III
C'est Guyot
de Beauclair, fils de Rigaud, qui après la
mort de son
père, se trouve à la tête de cette haute situation.
Tout en
habitant le petit castel de Beauclair, il se rend souvent
à Marmanhac
pour gérer ses intérêts. C'est ainsi qu'en
1431, il reçoit
diverses reconnaissances au château de la
Voûte (1).
Le 17 avril 1436, qualifié du titre de « seigneur
de Beauclair
et de Fontanges », il donne investison à Pierre
Fau du
village du Fau, en même temps qu'il reçoit une
reconnaissance
pour certains affars du Mas de Séduciol (2).
Atteint,
jeune encore, d'une grave maladie qui mit ses
jours en
danger, Guy de Beauclair en profita pour mettre
ordre à ses
affaires. Le 30 mai 1455, Labrune, notaire royal,
vint prendre
ses dispositions testamentaires, au castel de
Beauclair,
en présence de Jean de Tournemire et de Nicolas
de Pradines,
damoiseaux. A cette occasion, il légua aux
prêtres de
Fontanges la somme de dix livres, à prendre sur
ses
ehâtellenies de Beauclair et de Fontanges, pour acquitter,
après sa
mort, une messe chaque jour, pendant un an.
(1-2) Arch.
du château de la Voûte.
Ce ne fut
qu'une fausse alerte ; car il ne mourut que vingt
ans après
(1).
Quoique très
attaché au vieux manoir de ses ancêtres et
à Fontanges,
Guyor de Beauclair s'intéressa beaucoup à la
Voûte. On le
trouve à Marmanhac, avant sa maladie, en
1451,
donnant investiture à plusieurs paysans (2). Après sa
guérison. le
17 novembre 1458, il vend à réméré une maison
vacante à
cette époque, appelée la « Caminade », confrontant
avec le
cimetière, le jardin et « caminade du curé ». Il
se réserve
le droit de reprendre l'enclos, si lui ou ses successeurs
voulaient
habiter le bourg, moyennant la restitution
de 6 écus
d'or (3). Le 8 octobre 1462, devant Géraud de
Veyre,
notaire, il vend aux frères Jean et Jean Condamine,
marchands à
Aurillac, des cens qu'il percevait à Entredeux-
Rieux,
Séduciol, etc. (3).
IV
Mais en même
temps, il s'attache à fortifier la situation
du château
et à agrandir sa propriété par des achats et des
échanges. En
1471, devant Jean de Tanayghano, notaire,
il achète,
au prix de 400 écus d'or, aux héritiers de Pierre
et Guillaume
Veyre, les rentes qu'ils percevaient sur Marmamhac,
Saint-Cernin,
etc. (4). De 1460 à 1474, il fait de
multiples
acquisitions autour de la Voûte. Nombreux en
effet, sont
ses achats de terres et de rentes à Guyot de Marmanhac
qui, à cette
époque, vivait d'expédients, à Pierre de
la Roque,
Jean de Tourtoulou, aux familles de Veyre, de
La
Bessouille qui liquidaient leurs biens ou se disposaient
à quitter
Marmanhac (5).
Guyot de
Beauclair qui avait épousé Catherine de Bosredon,
servit comme
capitaine clans les Francs-Archers, devint
à la suite
de son père, gouverneur dé Roure et chambellan
du roi.
Son fils,
Nicolas de Beauclair, marche sur, ses traces et
s'ingénie à
réaliser son plan. Il profite des circonstances
pour
agrandir la propriété autour du château. De 1480 à
1483, il
fait l'acquisition de la plupart des biens de Jean de
(1, 2, 3, 4,
5) Arch. du château de la Voûte.
La Roque,
coseigneur de Roquenatou (1). Le 24 février
1481, devant
Martin de Chavanhac et Gérant Vermenouze,
notaires, il
achète à ce même Jean de La Roque, à sa femme,
Antoinette
de Cocural et à leurs fils, Gabriel et Jacques
de La Roque,
les biens, les cens, les maisons ellesmêmes
des petites
seigneuries d'Imbertie à Roquenatou et
de la
Mélhie, dans le bourg (2) (a).
Nicolas de
Beauclair eut des démêlés avec Armand de
Marmanhac,
fils de Guyot, qui attaqua les ventes passées
par son père
à Guyot de Beauclair, père de Nicolas. L'affaire,
nous l'avons
déjà vu, se termina par un arrangement
combiné par
Guinot de Tournemire. choisi comme arbitre.
Nicolas de
Beauclair fut condamné à verser 80 livres à
Armand de
Marmanhac qui ratifia les ventes consenties par
son père.
Guyot et
Nicolas de Beauclair donnèrent au château de
la Voûte une
importance qu'il n'avait jamais connue. Pendant
30 ans, ils
multiplièrent les acquisitions de terres et
de droits
seigneuriaux, groupèrent autour de lui un important
domaine et
accrurent ses richesses (3).
Tout en se
consacrant à cette oeuvre, Nicolas s'occupa de
faire
rebâtir le château lui-même sur l'emplacement de
l'ancien.
C'est vers 1471, que le nouveau manoir fut terminé
et put
recevoir ses hôtes (4). Cet événement considérable
changea les
conditions d'existence de la famille. Les de
Beauclair
abandonnèrent leur nid d'aigle de la montagne,
qui fut le
berceau et longtemps le foyer de leurs nobles ancêtres,
pour se
fixer à Marmanhac. Ils ne se désintéressèrent
pas
cependant de leur vieux manoir. Ils conservèrent même
longtemps un
sentiment de prédilection pour Beauclair et
la vallée de
Fontanges. Dans les oeuvres nies, ils réservaient
une part
plus importante à l'église de Fontanges qu'à celle
de
Marmanhac, Pendant plusieurs générations, ils furent
(.1-2) Arch.
du château de la Voûte.
(a) La
maison de la Mélhie à laquelle était attachée cette petite seigneurie,
était près
du Gachet. Elle fut revendue à la famille Banieyres
dont
l'habitations était voisine. (Arch. du château de la Voûte).
(3) Arch. du
château de la Voûte.
(4) La
famille de Beauclair. Notice de la paroisse de Fontanges, p.
17, par le
même R. P. Gaillard
fidèles à
entretenir le château, mais n'y entreprirent aucune
réparation
importante. Le vieux castel se dégrada peu à
peu et finit
par tomber en ruines. Depuis longtemps il n'en
reste plus
trace.
Nicolas de
Beauclair s'installa donc à la Voûte avec sa,
famille et
le château, si longtemps désert, restauré maintenant,
retrouva la
vie et l'entrain d'autrefois. En 1501, Nicolas
de Beauclair
eut même l'honneur de recevoir un visiteur
de marque,
le duc de Bourbon (1).
Le 15
décembre 1471, Nicolas de Beauclair avait épousé
Jeanne de
Barasc, qui mourut jeune, laissant un enfant,
Antoine de
Beauclair. Il convola en secondes noces avec
Jeanne de
Dienne, fille de Guillaume ou Guichot de Dienne.
Il mourut en
1505 : car un acte de 1506 parle de ses enfants
orphelins.
Il laissa en effet trois enfants en bas âge : Georges,
Louis et
Marguerite (2).
Les
nombreuses acquisitions de terres et de cens faites
par Guyot et
Nicolas de Beauclair, la reconstruction du
château de
la Voûte, leurs charges pour maintenir la vie de
seigneurs
avaient mis la famille clans la gêne. Il fallut se
procurer des
ressources pour en couvrir les frais. Nicolas
de Beauclair
aliéna des rentes seigneuriales, au Mas-de-
Sédaiges. à
Puézac, vendit au prix de 360 livres, à Jacques
Thoury, marchand
à Fontanges, la montagne de Chavaspre.
L'acquéreur
la légua aux prêtres de Fontanges. Louis
de Beauclair
la racheta, le 19 avril 1529, moyennant une
rente
annuelle de 18 livres (3). Mais le produit de ces ventes
était
insuffisant. Aussi, à sa mort. Nicolas de Beauclair
laissa-t-il
à sa veuve une situation très obérée.
La
liquidation des dettes, l'administration de la fortune
familiale,
l'éducation et l'établissement de ses enfants constituaient
pour elle un
lourd fardeau. Jeanne de Dienne se
mit résolument
à l'oeuvre. Dirigée et soutenue par son père,
Guillaume de
Dienne, tuteur des orphelins, elle prit des décisions
énergiques
ne reculant devant aucun sacrifice. Le
15 décembre
1508, elle signa trois actes importants, rédigés
par Cambon,
notaire. Par le premier, elle régularisa la si-
(1) Dict
statist. du Cantal. IV vol. Marmanhac.
(2) Arch. du
château de la Voûte.
(3) La
famille de Beauclair.
tuation
d'Antoine de Beauclair, issu du premier mariage,
en lui
abandonnant 1500 livres tournois de rentes seigneuriales,
à prendre
sur les villages de Tidernac (Laroquevieille).
de Puézac
(de Reilhac à cette époque), de Labeau
(Saint-Simon),
de Mézergues, etc. Par le second, elle céda
d'autres
cens seigneuriaux à divers bourgeois d'Aurillac,
pour le prix
total de 1500 livres. Par le troisième, elle ven- dit à Guillaume Del Theil.
bourgeois, au prix de 1100 livres
tournois. «
42 livres et deniers » de rentes censives
avec droits
seigneuriaux (1). Ces sacrifices lui permirent de
rétablir la
situation, sans toutefois éteindre tout le passif.
La
liquidation se poursuivit peu à peu. Le 1er décembre
1523, son
fils, Louis, vendit avec pacte de rachat, à Antoine
Cabrol,
docteur en médecine à Aurillac, de nombreuses
rentes sur
Marmanhac, Mézergues particulièrement. La famille
devait plus
tard en racheter la plupart (2).
Quant aux 42
livres de cens seigneuriaux ils furent rachetés,
eux aussi,
mais un siècle après seulement. L'acquéreur
avait
consacré ces rentes à la fondation d'une chapellenie
à l'église paroissiale
(Notre-Dame) d'Aurillac. La
famille de
Beauclair s'étant relevée, désirait récupérer ses
anciennes
possessions. Le 6 décembre 1574, devant, François
Barati,
notaire, François de Beauclair obtint de la communauté
et des
consuls d'Aurillac. patrons de la chapellenie.
assemblés à
cet effet. la promesse d'un pacte de rachat,
moyennant la
somme de 2278 livres. Il avait sept années
pour payer
ce capital. En même temps, on lui accordait un
bail à
ferme, au prix annuel de 180 livres. Ce pacte fut
prolongé à
plusieurs reprises. François de Beauclair ne
devait pas
réaliser son projet (3).
Enfin, le 24
janvier 1619. devant Pierre Contrastin, notaire,
Mes
Sébastien Sabatier, Ramond Carsac, Antoine de
Cebié,
Charles Maynard, marchand apothicaire, faisant
pour son
fils Jean, encore étudiant, consentirent la vente
définitive «
à Messire Louis de Beauclair, seigneur dudit
« lieu et de
la Voûte, conseiller au privé conseil du roi,
« maréchal
de camp en ses armées et gouverneur du châ-
« teau et
ville d'Usson », absent-, par l'entremise de Jean
(1, 2, 3)
Arch. du château de la Voûte.
Daguson, son
procureur, au prix convenu de 2278 livres.
« Laquelle
somme fut comptée et nombrée, baillée et déli-
« vrée en
pistolles, quarts d'écus et autres monnaies à Dece
moiselle
Cécile de Monteilh. veuve de Jean de Fraissy,
ce vivant,
conseiller au siège présidial D'Aurillac et à son
ce fils,
Jean de Fraissy, avocat, qui se portent garants de ce
ce capital
envers la Communauté (1).
Après ces
digressions, reprenons le cours chronologique
des
événements. Jeanne de Dienne, dame de Beauclair, maria
sa fille.
Marguerite. à Jean de Montamat, de la paroisse
de. Raulhac
et lui constitua comme dot 4000 livres tournois
et 400
livres « pour ses robes et accoutrements ». Après leur
mariage.
Jean de Montamat et Marguerite de Beauclair
firent
restaurer le château de Messillac qui leur servait de
résidence.
Ils n'eurent qu'une fille, Jacquette, qui épousa
Guy de
Saunhac. gentilhomme du Rouergue. Ce nouveau
foyer ne fut
pas plus prospère que le premier. Il n'y eut
encore
qu'une fille. Marguerite de Saunhac, dont la grand
mère,
Marguerite de Beauclair fut la marraine, le 19 mars
1550.
Marguerite de Saunhac possédait une grosse fortune.
Elle devint
veuve jusqu'à 3 fois et laissa une nombreuse
postérité.
Elle mourut au mois d'octobre 1621, clans la
72e année de
son âge, 25 ans après son troisième mari, Raymond
Chapt de
Rastignac. Elle mit au monde 15 enfants
dont 10
arrivèrent à l'âge d'homme (2).
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