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samedi 22 octobre 2011

Gilles GRANGIER

En ce moment je découvre l'oeuvre de Gilles Grangier.
Ce que j'adore dans ses films c'est l'ambiance des années cinquante.
Tout un monde disparu peuplé de grosses voitures et de silhouettes Dior.
C'est rempli de clichés et de bons sentiments mais les dialogues souvent écrits avec Audiard sont savoureux et on y retrouve tous les grands acteurs et actrices de l'époque : Gabin Ventura Darrieux Robinson...



Le Désordre et la Nuit (1958) raconte l'histoire d'un policier (Jean Gabin) qui tombe amoureux d'une jeune chanteuse en perdition (Nadia Tiller)   soupçonnée de meurtre et qu'il finira par innocenter et sauver. La plupart des personnages fréquentent une boite ou se produit une chanteuse noire ( Hazel Scott ) qui interprète "Ton pas dans la rue" une chanson écrite par Henri Cointet sur une musique de Jean Yatove.


Les héros masculins de Grangier souvent issus d'une bourgeoisie ultra conformiste se distinguent toujours par leur qualités de coeur qui les poussent a transgresser les codes de leur classe.



Dans "le Sang a la tête" (1956) un armateur de La Rochelle (Jean Gabin) pardonne l'infidélité de sa femme et en endosse même la responsabilité: il a oublié que le mariage est une partie ou chacun doit pouvoir jouer son rôle. En fait tout le sentiment de haine et de vengeance envers l'amant est assumé par un ami du mari qui a aussi des comptes a régler avec le joli coeur.


Dans "le Printemps l'Automne et l'Amour" (1955) c'est presque le même thème : un fabriquant de nougat de Montelimar (Fernandel) sauve du désespoir et recueille une jeune femme qu'il épousera (Nicole Berger). En toute naïveté il la jette dans les bras de son professeur de piano dont il la tirera pour lui pardonner assumant ici encore la responsabilité de l'aventure de sa femme.




Le gentleman d'Epsom (1962) trace le portrait d'un arnaqueur (Jean Gabin) qui se fait passer pour un commandant de cavalerie en retraite et fin connaisseur en course de chevaux  pour distribuer a de crédules pigeons (dont Louis de Funes) des tuyaux plus ou moins fiables selon qu'il a besoin de les mettre en confiance ou de les plumer mais toujours avec classe et jamais sans panache. Pour mettre une dose de romance dans ce monde très masculin des hippodromes Grangier introduit de manière un peu artificielle mais non sans charme une scène ou le vieux parieur retrouve une femme qu'il a aimée (la sublime Madeleine Robinson) et l'invite dans un restaurant russe qu'il paiera bien sur avec un chèque en bois. 


Fais moi danser...


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