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jeudi 16 juin 2011

III. Barthélémy Grellet, seigneur de la baronnie de la Deyte

 Miniature sur cuivre représentant
Barthelemy Grellet
 Seigneur de la Marconnerye
 entre 1695 et 1724
(cadre en vermeil ajouré et repoussé
 à décor d'angelots dans des rinceaux feuillagés, 
Hanau dans le style du XVIIe siècle).   
 
 

       Mon arrière grand-père Jules Lemerle et sa femme Marie Vazeilles étaient cousins à double titre.

       D'une part, tous deux descendaient de Jean Avril (1790-1881), notaire à Saint-Bonnet-le-Chateau, et de Marie Simand (1793-1869).



                                                            Jean Avril
                    __________________________I______________________ 
___________I__________________                            ______________I__________________
Frédéric Avril épouse Rosine Doutre                           Claude-A.Chassaigne épouse Marie Avril
___________I_________________________       _____________________I_________________
Hippolyte Lemerle épouse Marie-Amélie Avril       François Vazeilles épouse Pauline Chassaigne
         ______I_____                                                                      _____I_______ 
         Jules Lemerle                                épouse                           Marie Vazeilles




       D'autre part il se trouve que les ancêtres de Jules Lemerle étaient issus du premier mariage de Barthélémy Grellet de la Deyte, célébré en 1689 avec Catherine Roche de la Marconnerye, tandis que les ancêtres de Marie Vazeilles étaient issus de son second mariage, célébré en 1695,  avec Catherine de Montservier.
On trouve la photographie du portrait de Barthélémy Grellet, seigneur de la baronnie de la Deyte, de Moranges et de la Marconnerye, lieutenant de la ville de Saint-Germain-l'Herm et de son épouse Catherine de Montservier dans le "Dictionnaire iconographique de l'ancienne Auvergne, c'est à dire la liste générale de tous les portraits gravés, lithographiés, dessinés concernant cette province, y compris les portraits peints des galeries des châteaux ou familles notables" par Ambroise Tardieu (Clermont-Ferrand 1904).
 
 La terre, châtellenie et baronnie de La Deyte-sur-Arlanc, avec droit de haute justice, s'étendait sur les paroisses de Ronnaye, Fayet. Saint-Germain l'Herm, Saint-Vert, Doranges et Saint-Bonnet-le-Bourg, passa des Frétat à la famille Blich de Veauce en 1647, puis, en 1653, à la maison d'Apchon qui la vendit le 13 octobre 1724 à Barthélemy Grellet, seigneur de La Marconnerie, bailly de la ville de Saint-Germainl'Herm, marié à Catherine de Montservier. 

 
Localisation de la baronnie à l'est d'Arlanc
 
Etymologiquement, la deyté signifie la divinité. 
 
 
 

    Barthélémy et Catherine étaient eux aussi cousins, issus de deux soeurs Marie et Béatrix Beraud de Courbières, mariées respectivement dans les familles de Chardon et Boutaud du Pinet, toutes originaires de la bonne ville d'Allègre.
 
La famille Grellet

        
       Armes : de sinople au lion d'argent armé, lampassé et couronné d'or accompagné de sept grelots de même en orle. La branche de la Deyte portera parti de gueules au chef d'argent chargé d'un croissant accosté de deux étoiles d'azur, qui est de la Deyte ancien.


       La plus ancienne mention de ce nom est celle d'Aubert Greslet, homme d'armes de la compagnie de Guillaume, duc de Normandie, qui est inscrit sur une pierre commémorative, placée dans l'église de Dives, en Normandie, au nombre des Compagnons de Guillaume le Conquérant, qui prirent part à la conquête de l'Angleterre en 1066.

       La filiation de Barthélémy Grellet sur 10 générations s'établit comme suit :


1- Guillaume Greslet, seigneur de La Motte-Graleul, qualifié chevalier dans l'aveu qu'il rendit au comte d'Acre, le jeudi 5 juillet 1395, devant Jehan Richonts, notaire, des terres qu'il possédait dans la seigneurie de Valencay en Berry,


2- Robert Greslet servit d'abord en qualité d'homme d'armes des ordonnances de Jean de Bourbon, comte de Poitou, dans la compagnie de Morinot de Tourzel, baron d'Allègre. Lorsque le comte de Poitou, qui était aussi duc de Berry et d'Auvergne, eût donné à Morinot de Tourzel,son chambellan et favori, la terre d'Allègre, il fallut la prendre de force à Bertrand de Senneterre: Robert Greslet participa à cette expédition et se fixa à Allègre en 1385 où il testa en 1415.


3- Etienne Greslet, demeurant à Allègre en 1412, vendit à l'hôpital du Puy, conjointement avec son épouse, Agnès du Favet, fille de Guillaume du Favet et de Margeurite de Clavières, un jardin situé au territoire de Ronzade, vente faite par devant Antoine Chaumels, le 14 décembre 1412 (charte originale en latin sur parchemin déposée dans les archives de l'Hôpital-Général du Puy-en-Velay).  La maison forte du Favet, dans le village de ce nom, paroisse de Félines, entre Allègre et La Chaise-Dieu, est le berceau de cette ancienne famille. Ses armes, sculptées dans l'église de Chomelix, où elle possédait une chapelle, sont d'azur à un hêtre arraché d'or, accompagné à l'angle senestre du chef d'une croisette patée d'argent. Devise : "Deus Favet".



4- Pons Grellet, fut l'un des notables habitants de la ville d'Allègre, en Auvergne, qui obtinrent en 1435, divers privilèges concédés par Yves de Tourzel, baron d'Allègre et notamment : "le droit de bâtir leur maison dans l'enceinte fortifiée de la cour du château d'Allègre pour y être protégés en cas de siège. Il épousa Isabeau d'Artasse, soeur de noble Jehan d'Artasse, seigneur de Mondasse et de Fix, lequel figure parmi les nobles du Duché d'Auvergne qui prêtèrent serment de fidélité au Roi en 1523. Elle est nommée dans un acte en latin du 8 octobre 1467 et apporta en dot le domaine fief de Chaduzias, paroisse d'Allègre. La maison d'Artasse est d'ancienne chevalerie : Guy et Pierre d'Artasse (Petri de Artusso, dit encore Dartos) fondèrent le monastère de Pébrac en 1062. Elle portait "de gueules à trois fasces ondées d'argent".



5- Robert Grellet, seigneur de Chabannes (paroisse d'Allègre), obtint en 1485 de Jacques de Tourzel, baron d'Allègre, la confirmation des privilèges accordés à feu son père Pons Grellet. Il épousa Anne de La Viallevielle, dame de Chabannes, de l'ancienne famille des seigneurs de Viallevielle qui portait "d'or à trois boucs passant de sable, au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or rangées en faces".



6- Pons Grellet, seigneur de Chabannes, qualifié "Mestre Pons Grellet, notaire royal d'Allègre" dans une quittance du  8 avril 1528, épousa Marie de Mozac, fille de Géraud, capitaine d'une des portes de la ville d'Allègre de 1460 à 1529 et de Marguerite de Sailhans, petite-fille d'Antoine, écuyer, bailli d'Allègre en 1433. Mozac portait "d'azur au croissant d'argent en abîme, à un chef d'or chargé de trois roses de gueules rangées en faces".





Les armes des familles Grellet et Mozac sur un vitrail de la chapelle Notre Dame de l'Oratoire à Allegre


7- Jean Grellet, seigneur de Chabannes, Garde du Scel Royal de la terre et baronnie d'Allègre, lieutenant de la ville d'Allègre en 1578, épousa vers 1550 Catherine Roux, des seigneurs du Claud, de Coubladour et de Themey. Elle était la fille de Honorable homme Jehan Roux et de Jacquette Bayle, petite-fille de Claude Roux, "notaire chancellier garde et tenant le scel établis aux contrats en la terre et baronnie d'Allègre le 24 août 1541". Roux porte "d'argent à trois pommes de pin de gueules, 2 et 1". Bayle porte "d'azur à l'aigle éployée d'or accompagnée en pointe de trois roses d'argent".



8- Pierre Grellet, fils cadet de Jean, né le 3 novembre 1563,  qualifié en 1614 de notaire royal garde du scel du marquisat d'Allègre et en 1618 lieutenant général du marquisat d'Allègre après la mort de ses deux frères, qui était la charge la plus importante de la ville. Il épousa Marguerite de Croptes (de Crotas), fille de Jean et de Isabeau du Chardon. La maison de Croptes portait "de gueules à trois annelets d'or 2 et 1, accompagnés en chef d'un lambel à trois pendants d'argent, à la bordure d'azur".



Le mas de Chardon :
9- Jehan Grellet épousa en premières noces Huguette de Lescures, dont il n'eut pas d'enfant et se remaria le 27 août 1652 à Marie Rochette, fille de Jean Rochette, notaire royal de Chomelix et de Clauda Boyer, (celle-ci fille de Simon Boyer et de Catherine de La Veyze) et petite-fille de Honorable homme Maître Antoine Faure et de Suzanne de Vertamy, elle-même fille d'Armand de Vertamy, écuyer, capitaine châtelain d'Allègre en 1554. Rochette porte "d'azur à trois rochers d'or, deux et un, à un  chef de même".


10- Barthélémy Grellet, seigneur de La Marconnerye et de la baronnie de La Deyte-Moranges, lieutenant de la ville de Saint-Germain-l'Herm et bailli des terres de Guérines et de Châteauneuf du Drac. Il acheta le 22 décembre 1724 le château, terre et baronnie de La Deyte-Moranges au marquis d'Apchon de Chaméane, qui l'avait acquis en 1653 à la famille Blich de Veauce, qui elle-même l'avait acheté aux de Fretat en 1647. Ce fief, qui comportait les droits de haute justice et de lever la taille aux quatre cas, à usage de chevalier, s'étendait sur six paroisses : Saint-Germain-l'Herm, Fayet, Ronnaye, Saint-Vert, Doranges et Saint-Bonnet-le-Bourg. Il épousa le 27 décembre 1689 Catherine Roche, dame de La Marconnerye et le 19 juillet 1695 Catherine de Montservier d'Orsonnette. La maison de Montservier, qui appartenanit à la plus ancienne chevalerie d'Auvergne, portait "d'azur au chevron d'or accompagné de trois tiercefeuilles de même". 




Les armes des familles Grellet et Montservier sur un vitrail de la chapelle Notre Dame de l'Oratoire à Allegre

 Généalogie de la maison Grellet de la Deyte- Albert Boudon
 
      


En 1834 le château de la Deyte a déjà disparu et ne figure  plus sur le plan du hameau de Morange, cadastre de la commune de Saint-Germain l'Herm . 
 

Moulin de La Faye.

Présentation du contenu
 
1. Subrogation consentie par Guillaume Astanière, meunier de La Faye, paroisse de Saint-Germain-l'Herm, à Pierre d'Issard, laboureur de Fressonnet, paroisse de Fayet-Ronaye, pour la ferme du moulin de La Faye et pré y contigu, moyennant le prix annuel de 55 livres à payer au seigneur de La Deyte (16 mai 1711). – 2. Vente par Gilbert Gaspard de Chabannes, comte d'Apchon, agissant au nom de sa femme Philiberte d'Apchon et comme mandataire de ses belles-soeurs Madeleine et Marie-Madeleine d'Apchon, toutes trois filles de Claude-Eléonore d'Apchon, grand sénéchal d'Auvergne, à Barthélémy Grellet, bailli de Monestier et procureur d'office de La Deyte, et à Antoine Miramont, marchand de Cistrières, de l'étang et du moulin de La Faye et du domaine de La Collange, moyennant 2.200 livres pour l'étang et moulin et 900 livres pour le domaine (19 juillet 1715). – 3. Vente par les susdits Grellet et Miramont, à l'abbaye de La Chaise Dieu, de l'étang et moulin de La Faye, pour le prix de 2.200 livres (8 janvier 1716). – 4-12. Sommations contre les meuniers du moulin de La Faye en paiement des prix de location du moulin de La Faye, s'élevant à 300 livres par an (6 février 1728-4 mars 1786). 
 
Sur les principales familles d’Allègre :
 
 

 

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bravo pour cette généalogie précise et agréablement présentée. Ce compliment vous est adressé par un lecteur particulièrement intèressé puisque, né en 1949, je suis l'ainé des arrières petits enfants de Jules Lemerle et de Marie Vazeilles, via la soeur ainée de votre grand mère, Anne Lemerle-Baudot et de sa fille Bernadette Baudot épouse Dillard, ma mère.
Familiales salutations!

Unknown a dit…

Passionnant! Pour Renaud Dillard, je suis Philippe Trouilleux, né en 1955, fils de Philippe et petit-fils d'Aimé Trouilleux et Jeanne Lemerle donc soeur de votre grand mère, nous sommes donc cousins issus de germain.Il me semble que nous nous sommes vus a Folgoux en 1969! J'étais en vacances avec Pierre et Michelle Baudota Bonnefont pas très loin de Folgoux, peut-être le confirmerez vous.Bien cordialement