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jeudi 3 mars 2011

Kacho-e

     Je viens d'acheter une estampe très différente de ce que je collectionne en ce moment. Elle représente un aigle posé sur une branche, qui provient d'une série publiée en 1881 intitulée "Bairei Hyakucho Gafu", ce qui signifie Les Cent Oiseaux  de Bairei, Bairei étant le nom de l'artiste.

    Elle porte d'ailleurs le hanko de l'artiste, sceau rouge dans le coin inférieur gauche : 


    
      Kōno Bairei (幸 野 楳嶺) né le 3 mars 1844-décédé le 20 février 1895, de son vrai nom Yasuda Bairei, vécut à Kyoto où il enseigna la peinture de style Shijo. Il est connu pour être un des grands maîtres du genre "kacho-e" dont la caractéristique est la représentation des oiseaux et des fleurs. Il fut l'élève de Nakajima Raisho (1796-1871) puis de Shiokawa Bunrin (1808-1877) avant d'ouvrir sa propre école en 1880 où il forma  Takeuchi Seiho, Kawai Gyokudo et Uemura Shoen.

       On peut voir la série complète à l'adresse suivante :


      En fait avec cette estampe je reviens aux origines de ma collection. En effet mon premier achat remonte bien avant mon séjour au Japon, à l'achat d'une série de kacho-e que j'avais trouvée au marché aux puces de Clignancourt à l'époque où j'étais étudiant.
    J'étais tombé en admiration devant ces images et il m'avait été impossible de repartir sans elles : je les avais donc payées avec un magnifique chèque en bois et j'avais dû appeler ma grand-mère au secours pour me renflouer car cela représentait presque un mois de mon maigre salaire de l'époque.
   Parmi elles se trouvait déjà un aigle, blanc comme neige, perché dans un pin.


     Bien qu'il ne s'agisse pas d'estampes, je ne résiste pas au plaisir d'ajouter à cet article quelques photos de peintures d'aigles que j'ai rapportées du Japon.
     Quelques temps après avoir visité Nikko où on peut voir de magnifiques paravents représentant les plus beaux chevaux et les plus beaux aigles de la cour, je suis tombé à Tokyo sur une paire de peintures d'aigles sur leur perchoir.
    Je pense, compte-tenu de leur taille, qu'ils étaient à l'origine sur un paravent, mais l'antiquaire qui les présentait les avait trouvés déjà montés en kake-jiku, c'est à dire sur des rouleaux de soie.
     Malheureusement l'encadrement était très abîmé, et le fonds était très sale. Comme j'insistais sur ces défauts pour essayer de faire baisser le prix,  le marchand que je connaissais bien, me promit de les restaurer, de refaire l'encadrement et de faire nettoyer le papier, et que je ne regretterai pas mon achat.
    Je me félicite encore de lui avoir fait confiance car un mois plus tard, j'ai récupéré deux véritables petits chef d'oeuvre !





     Chez le même antiquaire j'ai également acheté un petit paravent à six feuilles décoré de six aigles. Mais il était en très mauvais état : j'ai pu en sauver 4 que j'ai fait encadrer. Les photos sont très mauvaises, je vais essayer de les refaire...



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