Le premier baron de
Castelnau, Hugues, dit Robert, était aussi baron de
Gramat. C’est lui qui fit construire la forteresse de Castelnau (castro novo) que l’on voit
encore aujourd’hui sur la motte de Prudhomat à Bretenoux. Le territoire de la baronnie recouvrait
à peu près les actuels cantons de Bretenoux et de Sousceyrac, au nord-est du département du Lot.
Son grand-père Hugues de
Rouergue, premier baron de Gramat vers 960, était le petit fils d’Ermengaud,
marquis de Gothie, comte de Rouergue et de Quercy et appartenait ainsi à la
dynastie mérovingienne. Cette origine explique pourquoi les Castelnau
refusèrent la suzeraineté des Turenne dont ils s’estimaient les égaux, et leur
proximité avec les comtes de Toulouse dont ils étaient cousins.
Hugues de Castelnau fit
plusieurs donations à l’abbaye de Cluny, dont en 1040 l’église et lieu de
Carennac, puis le monastère de Beaulieu.
Abbatiale Saint-Pierre de Beaulieu-sur-Dordogne
La fondation
de l'abbatiale date de 855
par Raoul de Turenne, archevêque de Bourges, sur des terres
appartenant à son père, vicomte de Turenne. Mais au XIe siècle,
des désordres se produisirent dans l'établissement que convoitaient les
seigneurs voisins de Castelnau. Hugues de
Castelnau devint abbé laïc et spolia l'abbaye de certains biens. Il fut dénoncé
par les moines devant le concile de Limoges en 1031, mais sans résultat. Il fut
convaincu de placer le monastère sous l'obédience de Cluny en 1076.
En 1095, il donna au pape Urbain II tous ses droits sur l'abbaye. Le tympan
de 1130 réalisé par des tailleurs d'images, de style roman limousin,
est comparable au tympan de Moissac.
Hugues de Castelnau mourut d’une chute dans la Dordogne
au cours d’une chasse au faucon.
Chasse au faucon, Palais des Papes, Avignon
Hugues II, deuxième baron de Castelnau, participa
à la Première croisade en 1095 avec son suzerain Raimon IV de Saint-Gilles,
comte de Toulouse. A son retour vers 1100 il fonda avec l'abbé de Beaulieu un lieu d'asile, la ville libre de
Bonneviole, actuel hameau du Prudhomat, où tout proscrit pouvait trouver refuge. L'église en forme de croix latine, autrefois accostée d'une léproserie, fut construite sur le modèle de l'abbatiale de Beaulieu par les bénédictins de l'ordre de Cluny.
Eglise Saint-Gilles de Bonneviole, fondée en 1100.
Hugues Il de Castelnau mourut en 1107.
Gerbert, troisième baron de
Castelnau (1107-1158) reçut en 1112 au château l’évêque de Cahors,
Géraud III de Cardaillac, qui rentrant de Terre sainte était venu consacrer
l’église de Félines. En 1145 il rencontra Bernard de Clairvaux lors de sa
tournée apostolique.
Eglise Saint-Pierre de Félines
Gerbert II, quatrième baron
de Castelnau (1158-1178) venait de succéder à son père quand le
roi Henri II d’Angleterre déclara la guerre au comte de Toulouse pour faire
valoir les droits de son épouse Aliénor d’Aquitaine sur le Languedoc, en sa qualité de petite-fille de Philippa de Toulouse.
En effet dans son testament Pons, comte de Toulouse indiquait que si son fils unique Guillaume, comte de Toulouse de 1068 à 1094 décédait sans héritier mâle, ses biens reviendraient à son frère cadet Raymond, comte de Saint-Gilles.
Mais le duc d'Aquitaine Guillaume IX qui avait épousé Philippa, fille unique du comte Guillaume de Toulouse n'entendait pas laisser le Languedoc lui échapper. C'est ainsi que naquirent les prétentions des ducs d'Aquitaine, puis des rois d'Angleterre sur le comté de Toulouse, immense territoire qui garantissait l'accès à la méditerranée.
Dès 1141 Alionor, petite-fille et héritière du duc Guillaume d'Aquitaine, devenue reine de France poussa le jeune Louis VII à mener une expédition contre Toulouse qui fut sans succès. En 1159 son second mari, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, dont la puissance en France en fait un vassal bien supérieur à son suzerain le roi de France, s'attaque de nouveau au Languedoc.
Le roi d'Angleterre s'empare de Cahors et Rodez, mais échoue en juillet 1159 devant Toulouse où s'est enfermé le roi de France Louis VII, venu au secours du comte Raymond V de Toulouse, qui a épousé sa soeur Constance de France.
Henri
II s’empare du château de
Castelnau : de là il se rend en pèlerinage à Rocamadour et nomme Thomas
Beckett gouverneur de Cahors. Dès l’année suivante le roi d’Angleterre renonce à ses conquêtes et signe un traité de paix avec Louis VII, roi de France.
Bernard, cinquième baron de
Castelnau (1178-1212) se reconnaissait, comme ses ancêtres avant
lui, vassal du comte de Toulouse, auquel il portait l’hommage pour ses terres. Il donna
sa fille Heliz en mariage à Raimon II, vicomte de Turenne, avec en dot la
seigneurie de Beaulieu, qui se trouvait au nord de Castelnau. Le vicomte de Turenne qui
avait acheté au comte d’Auvergne la seigneurie de Saint-Céré, au sud de
Castelnau, obtint du comte de Toulouse en 1184 qu’il lui cède à perpétuité ses
droits sur la châtellenie de Castelnau.
Bernard de Castelnau,
premier baron du Quercy, ne pouvait admettre l’idée de se trouver vassal de son
gendre ou de ses petits-fils, en violation de la coutume féodale qui voulait
que les droits du suzerain ne pouvaient être dévolus à un seigneur inférieur.
Après quelques années de guerre privée, il fut autorisé à rendre hommage de ses
fiefs directement au roi de France Philippe-Auguste, ce qu’il fit à Evreux en
1211.
Maffre II, sixième baron de
Castelnau (1212-1255), fit la quatrième croisade en 1218, dont
on dit qu’il rapporta des plants de figuier qui, de Castelnau, furent répandus
aux alentours.
Devenu baron, et comme l’avait
fait son père avant lui, il refusa de prêter le serment d’allégeance à son
neveu le vicomte de Turenne, et fit au roi l’hommage de sa baronnie en 1212. La
guerre ayant repris entre les deux seigneurs, Bernard VI de Ventadour, abbé de
Tulle et de Rocamadour, fut sollicité pour régler le conflit. En 1219 il
arbitra que le baron de Castelnau porterait le serment de fidélité au vicomte
de Turenne pour la châtellenie de Castelnau. C’est ainsi que le 24 mars 1222 en
l’église de Martel, Maffre de Castelnau prêta serment de fidélité à Raymon IV,
vicomte de Turenne, et lui fit apporter un œuf placé sur un char tiré par
quatre bœufs blancs, pour symboliser le peu de cas qu’il faisait de cette
allégeance imposée. Pour ses autres possessions entre Beaulieu et Argentat, et
pour le château de Gagnat, il continua à rendre hommage au comte de Toulouse,
sous la bannière duquel il participa en 1237 à la croisade contre les
Albigeois.
MARTEL EN QUERCY - Tympan de l'Eglise Saint-Maur - (Fin
du XIIème siècle)
En 1241, il décide de rester
fidèle à Saint-Louis (Louis IX), roi de France, en ne se joignant pas à la
révolte des barons du Midi qui seront défaits à la bataille de Taillebourg et
en 1244, lors du pèlerinage du roi et de sa famille à Rocamadour, il réitère
son souhait d’être le vassal immédiat du roi de France.
En 1251, ne se consolant pas
d’être considéré comme le vassal du vicomte de Turenne, il écrit une supplique
à la reine Blanche de Castille afin que lui soient restitués ses droits sur
Castelnau pour les porter au roi de France.
Guérin, septième baron de
Castelnau (1255-1299) décida en 1277 la création d’une bastide qui
s’appellera Villefranche d’Orlinde, puis Bretenoux, située à la
confluence des rivières de la Cère et de la Dordogne dans une plaine alluviale.
Un domaine agricole " Bretenero", ainsi que des terres et des prés
appelés Orlinda, sont mentionnés dès le IXème siècle. Environ 500 bastides ont
été créées dans le sud-ouest de la France entre 1229 et 1340. Ce sont des
villes neuves fondées afin d'établir de nouveaux centres de population pour
valoriser l'économie du territoire. Cependant elles peuvent également répondre
à des préoccupations stratégiques et militaires.
A Orlinde le baron Guérin de
Castelnau avait l'espoir d'attirer sur ses terres les populations des
châtellenies voisines de Saint-Céré et de Gagnac soumises au très puissant
vicomte de Turenne et de contrôler le passage sur la Cère.
Il délivra une charte
communale de coutumes à Orlinde, à la fois ville franche par ses privilèges, et
ville forte par ses remparts, ses fossés, et ses quatre portes ouvrant sur des
rues à angle droit. La bastide était gérée par quatre consuls, et il y établit
un marché chaque samedi, des foires aux fêtes de l’Assomption et de
Sainte-Catherine, qui se tenaient sous des couverts qui existent encore de nos jours.
Les couverts d'Orlinde, à Bretenoux
L'église Sainte-Catherine
L'édification de l'église Sainte-Catherine doit être reliée à la
fondation de la ville nouvelle de Villefranche d'Orlinde (aujourd'hui
Bretenoux), par Guérin de Castelnau, peu avant 1277. L'église de la
bastide a longtemps été une simple annexe de Notre-Dame de Félines
(commune de Prudhomat), jusqu'à ce qu'elle soit élevée au rang d'église
paroissiale, en remplacement de l'église mère, au 18e siècle. Bien que
l'édifice soit souvent attribué à l'époque moderne, son analyse montre
qu'il conserve d'importantes parties du Moyen Age, dont le chevet
datable du dernier quart du 13e siècle, et donc contemporain de la
fondation de la ville.
En 1259 le traité de Paris
donna au roi d’Angleterre tout ce que le roi de France Louis IX, saint-Louis, avait de fiefs et de domaines
dans les diocèses de Limoges, Cahors et Périgueux. En échange, Henri III
renonça absolument à la Normandie, à l’Anjou, à la Touraine, au Maine et au
Poitou et se reconnut l’homme lige du roi pour tout ce qu’il possédait sur le
continent.Tandis que Raymond VI, vicomte de Turenne choisit le camp anglais, et
prête hommage au roi d’Angleterre Henri III à Londres en 1263, le baron de
Castelnau continue son rapprochement avec la couronne France, qui a hérité du
comté de Toulouse en 1249. En 1280, il porta son hommage à Philippe III le
Hardi qui reconnut par lettres que « malgré les gens du roi d’Angleterre,
les possessions de Castelnau ne pouvaient être mises hors la main du roi de
France ».
En 1281 Guerin de Castelnau
conclut un accord avec Bégon de Scorailles au sujet des droits de passage, port
et pêche sur la Dordogne .
De cette époque date sans doute la légende du meunier d'Estresse :
Le
seigneur de Castelnau aimait fort les truites, comme
les aimait aussi l'abbé de Beaulieu-sur-Dordogne (à 10km en Corrèze). Les plus belles se prenaient à Biars-sur-Cère, village
qui relevait de Castelnau et c'est l'abbé qui les péchait et les mangeait. Cependant
le château et l'abbaye avaient toujours été en lutte sourde car les moines prélevaient
la dîme à la barbe du châtelain et jusque sous ses remparts. Un jour celui-ci surprit l'abbé en train de pécher et quatre belles truites étaient déjà sur l'herbe.
L'abbé se justifia en disant qu'il venait prendre lui même ce que son seigneur
ne lui payait pas. Offusqué et agacé parce qu'il était considéré comme "peu fort
en raisonnement", Guillaume de Castelnau lui donna huit jours pour répondre aux 3
questions suivantes, afin de prouver la supériorité intellectuelle des moines
:
1
- Jusqu'où va la terre ?
2
- Combien pèse la lune ?
3
- Et "vous me direz ce que, à ce moment, je désirerai vivement, et qui se réalisera,
sans que j'aie eu satisfaction" ?
...Et
s'il ne répondait pas, il l'attacherait sur sa mule, avec la queue pour bride,
et le promènerait à travers la rivière afin que les villageois lui payent un peu
moins la dîme. De retour à l'abbaye, l'abbé en fit part aux érudits, consternés.
Il pensa que les fumées de viandes et du vin obscurcissaient leur esprit et prôna
le jeûne. On trouva que c'était dur mais juste : car il n'était pas possible qu'un
baron mécréant en sache plus que tous les Pères de Beaulieu.
Une idée alors germa dans son esprit et on alla querir en toute hâte le meunier
d'Estresse, un fin matois, réputé pour son habileté, qu'on ne pouvait jamais prendre
en défaut. Il répondit que les 2 premières questions étaient faciles mais que
pour la troisième il fallait qu'il aille lui même à Castelnau à la place de l'abbé.
Celui-ci lui donna donc sa mule, sa robe, son anneau et sa crosse. Pendant ce temps, le
baron riait à gorge déployée car le bruit que les moines jeûnaient sévèrement
s'était répandu. Quand il vit le "moine" arriver, il le trouva amaigri et pensa
que sa robe lui était bien large. Il lui posa les trois questions auxquelles on
lui répondit que :
1 - la terre va jusqu'au bout du monde, pas plus
prés, pas plus loin.
2 - la lune pèse quatre quarts donc une livre.
3 - et pour la troisième : en ce moment vous désirez vivement que l'abbé
de Beaulieu ne puisse pas vous répondre. C'est bien ce qui vient de se réaliser
puisque c'est moi qui vous ai répondu et non pas l'abbé. Donc vous n'avez
pas eu satisfaction.
Face au baron stupéfait, le meunier leva alors son
capuchon et lui annonça qu'il était le meunier de l'abbé.
Tout le monde
trouva la plaisanterie excellente, même le sire de Castelnau. Il lui donna l'accolade
et le fit chevalier, en exigeant que l'abbé lui donnât un fief de ses terres.
Et celui-ci, trop heureux de s'en tirer à si bon compte, lui donna son moulin,
et c'est ainsi que le meunier devint sire d'Estresse.
Le château d'Estresse, près de Beaulieu
En 1298,le baron de Castelnau se trouve
à Rodez pour saluer la dépouille de l’évêque, Raimon de Calmont d'Olt, dont la nièce et héritière avait épousé son fils.
Maffre III, huitième
baron de Castelnau (1299-1315) prit part à la guerre de Flandre et amena à
l’armée du roi de France 10 hommes d’armes et en 1308 Philippe V le Bel lui
renouvella la promesse faite à son père de ne jamais mettre hors la main du roi
la baronnie de Castelnau.
Dans une bulle de
Clément V il est nommé comme familier du pape. Son fils avait en effet épousé une nièce de Jean XXII.
En 1293 il épouse
Alasie de Calmon d’Olt, héritière d’une grande famille du Rouergue, qui lui
apportait en dot les seigneuries de Saint-Constant et Saint-Santin en Auvergne.
"Ecartelé : aux 1 et 4 de gueules au château d'or qui est Castelnau, aux 2 et 3 d'argent au lion de sable qui est Calmon".
Hugues III, baron de
Castelnau et de Calmon (1315-1350), recueillit en 1315 tous les biens de la
baronnie de Calmon d’Olt, à savoir outre la dot de sa mère, également Maurs,
Parlan, La Roque-Bouillac, Felzins, Capdenac et Sousceyrac dont il hérita de
l’oncle de sa mère, Raimon de Calmon,
évêque de Rodez, mais aussi les terres et châteaux de Calmon d’Olt,
Montpeyroux, Castelnau de Mandailles, Saint-Côme, Séverac, Cruéjouls,
Roquelaure, Belvezé, Saint-Chély, Salgues et la Roque-Mialet, dont il hérita de
la sœur de sa mère, Alixens qui ne laissa pas d’enfant de ses mariages avec
Astorg d’Aurillac et Raimon III Pelet.
Les ruines du château de Calmont d'Olt
Il épousa en
premières noces Aigline, fille de Pierre Duèze, qui était le frère du pape Jean
XXII. C’est pourquoi dès l’élection de son oncle en 1316 il fut officier de la
cour pontificale d’Avignon.
Cette même année il
signa avec Hélie de Malafayde un accord réglant leurs droits respectifs sur la
ville de Beaulieu.
En 1318 le roi
Philippe V le Long lui confirma la promesse de ses prédécesseurs de maintenir
la baronnie de Castelnau sous la suzeraineté directe des rois de France.
Devenu veuf en 1323, et sans enfants de sa première femme,
il se remaria avec Maralde de Canillac, fille de Guillaume, baron de Canillac et
d’une sœur du cardinal Bertrand de Deaulx.
La prestigieuse
baronnie de Canillac s’étendait à l’ouest du Gévaudan et en Rouergue, elle comprenait la
plupart des paroisses des Causses au-delà du Lot et du Tarn jusqu’au confluent
de la Jonte. Son château principal était à Canilhac. Situé sur un éperon du
Causse, il embrassait, du haut de son donjon, une vue magnifique sur l’Aubrac, la vallée du Lot, le Sauveterre, jusqu’aux hauteurs
de la Margeride et du Truc de
Randon.
Hugues III eut un
différend avec Gerbert IV de Thémines, dont les gens lui avaient volé un cheval et un cerf qu’ils avaient
cachés à Canilhac. Le litige fut arbitré par le pape, et la réconciliation fut
scellée par le mariage du seigneur de Thémines avec la sœur de sa femme, Garine
de Canillac.
Hugues III octroya
une charte à ses sujets de Castelnau, codifiant les coutumes existantes et
procédant des franchises accordées à Brétenoux par le baron Guérin en 1277. Il
s’y engageait à entretenir les remparts de son château, et à construire une
église entre les deux enceintes, ce qui fut achevé par ses fils et petits-fils.
Ces coutumes, en
fixant les redevances, consacraient l’abolition du servage et rendaient
propriétaires les tenanciers de terre. Dans le Prudhomat, nom qui est resté
pour désigner Brétenoux, l’ancienne Orlinde, la gestion de la communauté, et en
particulier l’entretien des ponts et chemins, était confié à deux nobles et
quatre prudhommes (anciennement consuls) élus chaque année.
En 1345, alors qu’il
guerroyait aux côtés de Louis, duc d’Anjou, il fut fait prisonnier au siège de
Bergerac par Henri de Lancastre, lieutenant du roi d’Angleterre en Guyenne, et
libéré contre le paiement d’une rançon.
Suite à la défaite de Poitiers, le roi de France par le traité de Bretigny cède le Rouergue au roi d'Angleterre en 1360. L'occupation durera jusqu'en 1369, date à laquelle Louis d'Anjou reprend le Rouergue aux Anglais.
A sa mort il laissa
un fils Jean, qui fut le dixième baron de Castelnau de 1350 à 1395, mais qui ne
laissa pas de postérité de ses mariages avec Marguerite de Villemur et
Catherine de Penne, et une fille Hélène qui épousa vers 1340 Déodat de Caylus,
seigneur de Caylus et d’Olargues,
capitaine de Saint-Affrique pour le roi.
Pons de Caylus,
onzième baron de Castelnau (1395-1419), fils cadet de Pons de Caylus et d’Hélène
Castelnau, par sa mère petit-fils du baron Hugues III de Castelnau, succéda à son oncle Jean de Castelnau-Calmon qui par testament du 28
janvier 1395 l’avait choisi comme héritier, à charge de porter le nom et les
armes de Castelnau.
Il porta donc à partir de 1395 "Ecartelé : au 1 de gueules au château d'or qui est Castelnau, au 4 d'argent au lion de sable qui est Calmon, aux 2 et 3 au lion de gueules et 16 étoiles du même en orle, qui est Caylus".
Il hommagea ses
nouvelles possessions au roi de France en 1396.
En 1407 il seconda le
comte d’Armagnac pour l’établissement de la trêve avec les Anglais en Rouergue
et Quercy.
En 1409 il eut un
différend avec le vicomte de Turenne, maréchal de France et gouverneur de
Guyenne, au sujet des mas et terres de Saint-Pierre.
En 1413, le vicomte
de Turenne séjourna à Castelnau avec son épouse Antoinette de Beaufort, tandis
qu’ils s’employaient à recouvrer les places de Saint-Céré, Martel-Montvalent et
Gagnac, qui à la faveur des guerres anglaises, avaient quelque peu relaché leur
lien de vassalité.
Pons de
Castelnau-Caylus avait épousé Bourguine de Clermont-Lodève, fille de Déodat II
Guilhem, vicomte de Nébouzan et d’Isabelle de Roquefeuille.
Ils eurent de
nombreux enfants dont une fille Hélène qui épousa Jean de Saunhac, baron de
Belcastel.
(suite au chapitre VII. Les Saunhac).