Daguerreotype et ambrotype
La découverte du procédé du daguerréotype survient le 19 Août 1839 par le français Daguerre. Peu après l'arrivée, en Septembre 1839, de manuels venus d'Angleterre et présentant le mode d'emploi de ce nouveau procédé, Samuel Morse, son collègue John William Draper, professeur de chimie à l'université de New York, Henry Filz à Boston et Robert Cornelius à Philadelphie réussirent à surmonter le problème de la durée de l'exposition. De dix à vingt minutes, le temps de pose fut réduit à soixante-cinq secondes. En Mars 1840, Alexander Wolcott ouvre à New York, avec la participation financière de John Johnson, le premier atelier de portrait photographique du monde. Un autre est ouvert à Philadelphie par Cornelius peu de temps après. Ces images sont donc considérées comme des témoignages d'une époque particulièrement importante. Elles accompagnent les pionniers dans leurs explorations et témoignent de leur succès. La technique du daguerréotype s'améliora rapidement aux Etats-Unis. Wolcott et Johnson firent breveter un appareil de prise de vue de leur invention en 1840. Les Européens durent attendre 1841 pour s'asseoir dans un atelier devant un daguerréotype. Les daguerréotypes pouvaient être coloriés à la main. Une plaque entière mesurait 16,5x21,5 cm mais les dimensions les plus répandues étaient le "quart de plaque" (8,25x10,75 cm) et le "sixième de plaque" (7x8,25 cm). Les tout premiers daguerréotypes étaient présentés dans des écrins de papier mâché ou de bois, recouverts de cuir ou de papier gaufré et habituellement doublés de soie en Europe et de velours aux Etats-Unis. Ils pouvaient aussi être enchâssés dans des médaillons, des broches ou des boitiers de montre. En 1846, on compte à New York seize ateliers de daguerréotypie. La première exposition internationale de Londres, en 1851, ne présentera que 700 pièces pour la daguerréotypie et la photographie sur papier. Néanmoins, ce sont les américains qui obtiennent presque toutes les distinctions importantes.
C'est alors le portrait qui domine à New York. En 1854, James Ambrose Cutting fit breveter aux Etats-Unis l'ambrotype, appelé positif au collodion en Grande-Bretagne. Ces images de verre étaient réalisées dans les mêmes formats que les daguerréotypes et étaient traitées de la même manière. Elles sont coloriées à la main, encadrées sous verre et placées dans un écrin léger. La même année, l'écrin "Union" fait son apparition. Fabriqué aux Etats-Unis à partir d'un mélange de sciure et de laque, ce premier boitier façonné à chaud fut exporté dans le monde entier pour atteindre quelque huit cents modèles différents. Pour se donner une idée, réaliser un daguerréotype à Belgrade coûtait aussi cher que dîner quotidiennement pendant un mois dans le meilleur des restaurants.
Article rédigé par Monsieur Vasetti.
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