jeudi 3 décembre 2015

PLINE LE JEUNE



[2,3] C- PLINIUS NEPOTI SUO S-
Postremo docet delectat afficit;
En un mot il instruit, il plaît, il touche.
Aphilokalon, illitteratum iners ac paene etiam turpe est,
C’est être insensible à la beauté, à la culture, à l’art, et pour tout dire à l’honneur.
 [2,6] C- PLINIUS AVITO SUO S-.
 nam gradatim amicos habet
Car parmi ses amis, certains le sont moins que d’autres .
ad cenam enim, non ad notam inuito
Et quand J’invite c’est pour partager mon repas, non pas pour infliger quelque blessure.
 [2,8] C- PLINIUS CANINIO SUO S-.
Sed non possum dicere 'inuideo';
Mais Il serait exagéré de dire que je t’envie.
Numquamne hos artissimos laqueos, si soluere negatur, abrumpam ? Numquam, puto. Nam ueteribus negotiis noua accrescunt, nec tamen priora peraguntur: tot nexibus, tot quasi catenis maius in dies occupationum agmen extenditur.
Serais-je un jour capable de rompre ces liens sérés que je ne puis dénouer ? Sans doute jamais ! Car aux vieilles affaires viennent se mêler de nouvelles, sans qu’on n’en voie jamais la fin. Autant de nœuds, autant de maillons que chaque jour ajoute à la longue chaîne de mes occupations.
 [2,11] C- PLINIUS ARRIANO SUO S-.
Iam hoc ipsum pulchrum et antiquum, senatum nocte dirimi, triduo uocari, triduo contineri.
Il y avait quelque chose de beau et d’antique à voir le sénat ne se séparer qu’à la nuit tombée, convoqué trois jours, et siegeant trois jours entiers.
Habes res urbanas; inuicem rusticas scribe.
Voilà : tu connais désormais les nouvelles de la ville. A ton tour de m’envoyer celles de la campagne.
[2,16] C- PLINIVS ANNIo SVO S-
…nihil est quod obstet illi meae legi, cui publicae leges non repugnant.
Je ne vois pas ce qui pourrait s’opposer à l’application de mes lois personnelles, quand celles-ci ne contreviennent pas aux lois de la république.
 [3,1] I. C- PLINIUS CALVISIO RUFO SUO S-
solaque ex senectute prudentia.
De la vieillesse il n’avait que la sagesse.
[3,2] II. C- PLINIUS VIBIO MAXIMO SUO S-
Caret ambitu, dépourvu de toute ambition.
inopinantis nescientis, immo etiam fortasse nolentis.
Sans avoir donné son accord, sans le savoir, voire même peut-être sans le vouloir.
[3,3] III. C- PLINIUS CORELLIAE HISPULLAE SUAE S-
Amatur a me…
Vir est emendatus et grauis, paulo etiam horridior et durior, ut in hac licentia temporum.
Je l’aime bien…
C’est un homme  absolument irréprochable et fort sérieux, peut-être même un peu trop austère et trop dur, pour notre époque si légère.
[3,4] IV. C- PLINIUS CAECILIO MACRINO SUO S-
Tum ego 'Desino' inquam, 'patres conscripti, putare me iustas excusationis causas attulisse.' Placuit et modestia sermonis et ratio.
Je renonce, dis-je alors, pères conscrits, à l’idée d’avoir donné à mon refus des explications suffisantes. Ma réponse séduisit tant par sa modestie que par sa sagesse.
[3,6] VI. C- PLINIUS ANNIO SEVERO SUO S-
Gaudes quod me uenturum esse polliceor, sed contrahes frontem, cum adiecero 'ad paucos dies’.
Tu te réjouis quand je me propose de venir te voir. Mais tu fronceras les sourcils quand j’aurais ajouté que c’est pour quelques jours seulement.
[3,7] VII. C- PLINIUS CANINIO RUFO SUO S-
Quod me recordantem fragilitatis humanae miseratio subit.
Et mon Coeur se remplit de pitié quand je songe à la fragilité des choses humaines.
[3,9] IX. C- PLINIUS CORNELIO MINICIANO SUO S-
'Dedi malum et accepi.'
J’ai fait du mal, et on m’en a fait aussi.
necessarium credidi elaborare, ut constaret ministerium crimen esse
Il m’a paru nécessaire de montrer que parfois, exécuter un ordre c’est commettre un crime.
[3,16] XVI. C- PLINIUS NEPOTI SUO S-
'Ego' inquit 'te audiam, cuius in gremio Scribonianus occisus est, et uiuis?'
Il faudrait encore que je t’écoute, alors que ton mari, scribonius, assassiné, est mort dans tes bras, et que toi tu vis encore !
[3,20] XX. C- PLINIUS MAESIO MAXIMO SUO S-
Nam quoto cuique eadem honestatis cura secreto quae palam ? Multi famam, conscientiam pauci uerentur.
En effet combien sont-ils à accorder les mêmes soins à leur honneur dans le secret de leur cœur que sur la place publique. On craint souvent pour sa réputation, plus rarement pour sa conscience.      
Et hercule quousque illa uulgaria ? 'Quid agis? ecquid commode uales ?' Habeant nostrae quoque litterae aliquid non humile nec sordidum, nec priuatis rebus inclusum.
Et faudra-t-il à jamais se contenter de tous ces lieux communs : Que deviens-tu ? Ta santé est-elle bonne ? Puissent nos lettres contenir aussi quelques pensées qui ne soient ni humbles ni mesquines, et qui ne relèvent pas seulement de la sphère privée.
 [3,21] XXI. C- Plinius Cornelio Prisco suo s.
Nam postquam desiimus facere laudanda, laudari quoque ineptum putamus.
Car depuis que nous avons cessé d’agir noblement, accorder des louanges nous parait dérisoire.
[4,1] C- PLINIUS FABATO PROSOCERO SUO S-
nam uinci in amore turpissimum est
Car en amour il est honteux de n’être pas le plus amoureux.
[4,2] C- PLINIUS ATTIO CLEMENTI SUO S-
Dicit se uelle ducere uxorem, hoc quoque sicut alia peruerse. Audies breui nuptias lugentis nuptias senis; quorum alterum immaturum alterum serum est. Unde hoc augurer quaeris ? Non quia affirmat ipse, quo mendacius nihil est, sed quia certum est Regulum esse facturum, quidquid fieri non oportet.
Il prétend vouloir se remarier, allongeant ainsi la liste de ses infamies. Tu verras qu’on annoncera bientôt les noces de ce veuf, les noces de ce vieillard ; trop tôt et trop tard à la fois. Tu me demandes comment j’ai acquis cette certitude ? Ce n’est pas parce qu’il en a fait l’annonce lui-même, car je n’accorde aucune foi à la parole de ce menteur, mais parce qu’il s’est fixé cette règle absolue de faire exactement l’inverse de ce qui convient.
[4,8] C- PLINIUS MATURO ARRIANO SUO S-
Sed nimirum quae sunt in manu hominum et mihi et multis contigerunt; illud uero ut adipisci arduum sic etiam sperare nimium est, quod dari non nisi a dis potest.
Il ne fait aucun doute que les biens qu’on obtient de la main des hommes m’ont été, comme à bien d’autres, largement prodigués. Mais il est autrement plus difficile d’obtenir, et plus orgueilleux d’espérer, ce qu’il n’appartient qu’aux dieux d’accorder.
[4,11] C- PLINIUS CORNELIO MINICIANO SUO S-
'Quos tibi, Fortuna, ludos facis?’
A quels jeux te livres-tu, Fortune ?
 [4,23] C- PLINIUS POMPONIO BASSO SUO S-
(1)        Magnam cepi uoluptatem, cum ex communibus amicis cognoui te, ut sapientia tua dignum est, et disponere otium et ferre, habitare amoenissime, et nunc terra nunc mari corpus agitare, multum disputare, multum audire multum lectitare, cumque plurimum scias, cotidie tamen aliquid addiscere. (2) Ita senescere oportet uirum, qui magistratus amplissimos gesserit, exercitus rexerit, totumque se rei publicae quam diu decebat obtulerit. (3) Nam et prima uitae tempora et media patriae, extrema nobis impertire debemus, ut ipsae leges monent, quae maiorem annis otio reddunt. (4) Quando mihi licebit, quando per aetatem honestum erit imitari istud pulcherrimae quietis exemplum? quando secessus mei non desidiae nomen sc tranquillitatis accipient?

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