mercredi 7 janvier 2015

Extrait du Premier Soliloque de Saint-Augustin




Deus per quem omnia, quae per se non essent, tendunt esse. Deus qui ne id quidem quod se inuicem perimit, perire permittis. Deus qui de nihilo mundum istum creasti, quem omnium oculi sentiunt pulcherrimum. Deus qui malum non facis, et facis esse ne pessimum fiat. Deus qui paucis ad id quod uere est refugientibus, ostendis malum nihil esse. Deus per quem uniuersitas etiam cum sinistra parte perfecta est. Deus a quo dissonantia usque in extremum nulla est, cum deteriora melioribus concinunt. Deus quem amat omne quod potest amare, siue sciens, siue nesciens. Deus in quo sunt omnia, cui tamen uniuersae creaturae nec turpitudo turpis est, nec malitia nocet, nec error errat.

Mon Dieu, toi par qui toute la création, qui par elle-même ne serait rien, tend à être. Toi qui ne permetS pas que périsse celui-là même qui partout sème la mort. Toi qui à partir du néant a créé ce monde dont la beauté éblouit tous les regards. TOI qui n’AS PAS CRéé LE MAL, MAIS QUI LE TOLèRES AFIN Que n’ADVIENNE pas LE PIRE. Toi Qui, AU PETIT NOMBRE DE CEUX QUI ONT CHOISI LA VéRITé, révèleS que le mal lui-même est au fond peu de chose. TOI PAR QUI L’UNIVERS, avec tous ces défauts, est néanmoins parfait. Toi qui garantis le règne de l’harmonie en permettant qu’existent à la fois le pire et le meilleur. Toi qui donneS ton amour a tout ce qui est sur terre pour aimer, même s’il ne le sait pas. TOI EN QUI SONT TOUTES CHOSES ET qui CEPENDANT ignoreS LA TURPITUDE UNIVERSELLE, le mal et l’erreur. 

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