mardi 27 janvier 2015

Aulu-Gelle, Les nuits attiques, Livre III Chapitre 8



Consules Romani salutem dicunt Pyrro regi. Nos pro tuis iniuriis continuis animo tenus commoti inimiciter tecum bellare studemus. Sed communis exempli et fidei ergo uisum, ut te saluum uelimus, ut esset, quem armis uincere possimus. Ad nos uenit Nicias familiaris tuus, qui sibi praemium a nobis peteret, si te clam interfecisset. Id nos negauimus uelle, neue ob eam rem quicquam commodi exspectaret, et simul uisum est, ut te certiorem faceremus, ne quid eiusmodi, si accidisset, nostro consilio ciuitates putarent factum, et quod nobis non placet pretio aut praemio aut dolis pugnare. Tu, nisi caues, iacebis."  
 « Les consuls romains saluent le roi Pyrrhus. A cause de tes injures sempiternelles, notre inimitié ne faiblit pas, nous ne renonçons pas à te déclarer la guerre. Mais pour prouver publiquement notre loyauté, nous voulons aujourd’hui te sauver la vie, afin de pouvoir plus tard te vaincre par les armes. Un de tes familiers, Nicias, est venu nous trouver pour demander quelle récompense nous serions prêts à lui offrir, s’il parvenait à attenter secrètement à tes jours. Nous lui avons déclaré que tel n’était point notre bon plaisir, qu’il ne devait rien attendre d’une telle entreprise ; par ailleurs nous t’en informons pour que tu sois plus vigilant,  et qu’ainsi, au cas où son projet soit malgré tout couronné de succès, les autres cités ne puissent en tenir notre assemblée pour responsable, et parce que l’idée de vaincre par l’argent, la récompense ou la ruse nous est odieuse. Sache donc que si tu n’y prends pas garde, tu es un homme mort ».

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