Louise de La Roche-Aymon, épouse
d’Hugues de Montservier, est une arrière-grand-mère de Catherine de Montservier
(voir chapitre IV).
Malheureusement son nom n’apparait
pas dans les généalogies consacrées ni à son père ni à son époux. En effet la
reconstitution de l’histoire des familles s’inspire très largement du contenu des
actes judiciaires et notariés, dans lesquels on s’intéresse en priorité aux
héritiers mâles, sans accorder la même importance aux filles, en particulier si
ce sont des filles sans état, à savoir ni mariées ni religieuses, ou aux
enfants mineurs.
En revanche Louise de la Roche-Aymon
est citée dans l’Histoire Généalogique et Chronologique de la Maison Royale
de France, des Pairs, des Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du
Roi, et des anciens barons du Royaume du Père Anselme (Tome VIII-1733) :
dans cet ouvrage elle apparait en effet au titre du mariage de Louis de Gironde
avec Louise du Lac du Monteil, fille que Louise de La Roche-Aymon avait eue
d’un premier mariage, et dont elle avait obtenu la tutelle à son veuvage en
1557, jusqu’à son remariage en 1561 avec Hugues de Montservier.
Si cette indication ne donne
aucune précision sur la filiation de Louise de La Roche-Aymon, elle suggère une
nouvelle piste de recherche, dans les archives de la maison du Lac du Monteil.
En effet l’héritage de Louise du
Lac, unique héritière d’Antoine du Lac, fut l’objet de procès entre les
familles du Lac et de La Roche-Aymon. La tutelle de Louise qui avait été naturellement accordée à sa
mère devenue veuve, fut contestée lorsque celle-ci se remaria avec Hugues de
Montservier. La tutelle de sa fille fut retirée à Louise de La Roche-Aymon en
1561 pour être accordée à Gilbert du Lac son oncle paternel. Cette décision fit
l’objet d’un recours judiciaire et fut finalement confirmé en 1563 par un
jugement déboutant la famille maternelle.
Ces précieuses informations figurent
dans une étude du chanoine J.-B.FOUILHOUX intitulée Fiefs et Châteaux-forts
relevant de la comté d’Auvergne (capitale Vic-le-Comte)et publiée dans la
revue « Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de
Clermont-Ferrand » (deuxième série, fascicule 27, 1859-1887) le Chanoine
J.-B. FOUILHOUX.
(page 363)
Le Montel, commune de Busséol
(page 366)
Les du Lac, seigneurs du Montel
(page 370)
Antoine du Lac
ANTOINE DU
LAC, seigneur du Montel, épousa Louise de la Roche-Aymon. Le premier février
1540, il fit foi et hommage et dénombrement pour sa terre du Montel à
Monseigneur le Dauphin, duc de. Bretagne, comte d'Auvergne, baron de la Tour, à
cause, de Madame la Dauphine, Catherine de Médicis, sa consorte. Les
commissaires nommés par le Dauphin pour recevoir cet aveu féodal étaient
Archimbaud de Villars, écuyer, seigneur dudit lieu, et François de Valence,
docteur en droit, seigneur de Fontanilles. L'acte fut reçu par Jean Rogier, notaire
juré sous le scel aux contrats établi à Vic-le-Comte, tenu par Michel Brandon.
Cet acte nous décrit exactement la constitution de la seigneurie du Montel, qui
ne comprenait pas de vastes domaines, mais une foule de tènements et de droits
féodaux, dans les châtellenies de Busséol, Mirefleurs et Saint-Georges.
Antoine du
Lac mourut antérieurement à 1555, laissant une seule fille, Louise du Lac, dame
du Montel, qui fut mise sous la tutelle de son oncle, Gilbert du Lac, seigneur
d'Enval. Le 10 août 1563, celui-ci, agissant comme tuteur, de concert avec le
substitut du procureur général de la sénéchaussée de Clermont, obtint une
sentence du sénéchal contre Hugues de Montservier, sieur dudit. lieu, Louise de
la Roche-Aymon, sa femme, Louis de la Roche-Aymon, sieur du Crest, Louise de
Saint-Priest, François de Ludesse,.sieur dudit lieu, François de Laurie, sieur
dudit lieu et de la Valette, François de la Guesle, écuyer, seigneur dudit
lieu, François de Ludesse, sieur de la Courtade et de Cheyssac, Antoine de
Quinquampoix, seigneur d'Enval, François Aymard, sieur de Pessade, Jean Rogier,
greffier au comté d'Auvergne à Vic-le-Comte, exécuteurs testamentaires
d'Antoine du Lac, tous parents et amis de la mineure.
Parmi les
parents cités de la mineure figurent Louise de La Roche-Aymon, la mère de
Louise du Lac, Hugues de Montservier, son beau-père, second mari de Louise de
La Roche-Aymon, ainsi que deux autres personnages: Louis de La Roche-Aymon,
sieur du Crest et Louise de Saint-Priest qui vont nous permettre de nous
situer parmi les nombreuses branches de la famille.
En effet ces
deux derniers personnages apparaissent dans la Généalogie Historique et
Critique de la Maison de La Rocheaymon de l’abbé d’Estrées (1776). Ils
appartiennent à une branche cadette des Roche-Aymon, qui portait le titre
de seigneurs de la Ville-du-Bois et seigneurs du Crest. Le sieur du Crest
est le fils, et la dame de Saint-Priest la veuve de Jacques de la Roche-Aymon.
Louise, née
de la Roche-Aymon, était soit la fille soit la petite-fille de Jacques.
Or on sait
que Louis de la Roche-Aymon, seigneur du Crest, qui servait en 1546 en qualité
d’archer dans la compagnie commandée par Louis Motier, seigneur de la Fayette,
ne fut pas marié et mourut sans laisser de descendance.
Dans ces
conditions Louise de la Roche-Aymon n’est pas la fille de Louis, mais sa sœur,
tous deux nés du maraige de Jacques de la Roche-Aymon avec Louise de
Saint-Priest.
Le seigneur
du Crest n’est pas nommé dans l’acte comme ascendant, mais comme l’aîné de sa
maison, en sa qualité d’oncle maternel, représentant les père et grand-père
décédés de la mineure, conjointement avec sa mère Louise de Saint-Priest,
grand-mère de la mineure.
Les autres
témoins :
François André de Ludesse
(1527-1593), est cité dans l’acte en sa qualité d’époux de Gilberte de la
Roche-Aymon, issue de la branche aînée.
François,
fils de Hugues de Laurie de Lavalette, est le cousin germain d’Antoine du Lac
(fils d’Anne de Laurie), et de Jean de Montservier (fils de Gabrielle de
Laurie), lui-même père d’Hugues (le second mari de Louise de la Roche-Aymon).
Antoine de
Quincampoix d’Enval, fils de Jean, est le frère aîné de Madeleine, épouse de
Gilbert du Lac. Leur grand-père Mathieu avait épousé une sœur de Jacques II de
la Roche-aymon.
François
d’Aymard de Pessade, fils d’Armand et de Jeanne de Quincampoix, autre
petit-fils de Mathieu, est le cousin germain d’Antoine et Madeleine du
Lac, tous issus-de-germains avec Louise de la Roche-Aymon.
Le château du Crest, dessiné par Guillaume Revel en 1450.
On trouvera ci-dessous l’ascendance
de Louise de la Roche-Aymon telle que l’a présentée l’abbé d’Estrées depuis son
bisaieul Bertrand jusqu’à son père Jacques II de la Roche-aymon.
XII. B E R T R A N D de la Roche-Aymon
Bertrand de la Roche, Seigneur du Crest, la Ville-du-Bois,
Mont-rodèz et autres terres, s’attacha à Jean II Duc de Bourbon et d’Auvergne,
qui peu après avoir succédé au Duc Charles I son père, le fit Capitaine de son
château de Beaujeu en Beaujolais par lettres de provisions du 3 Mars 1456 (ancien
comput) c’est-à dire 1457 selon notre comput actuel.
Il suivit ce Prince dans une expédition qu’il fit en
Bresse, y fut blessé, et pour récompense de sa blessure fut pourvu de l’office
de Capitaine du château de Bellegarde au pays de Franc-alleu par lettres du 14
Septembre 1460; Et il en prêta le serment le 22.
Peu de temps après, le Duc le mit au nombre de ses
Chambellans; Et le 18 Novembre 1466, il le pourvut de l’office de Capitaine de
son château de Bourbon-l’Archambaud, pour en jouir après un chevalier appelé
Martin de Cernay, qui en était le titulaire.
Hugues de Chauvigny, seigneur de Blot, qui était
Sénéchal du Duc en Auvergne, étant mort en 1468, le 25 Juillet de la même année
ce Prince donna l’office à Bertrand de la Roche, et y ajouta encore dans la
suite celui de Capitaine de son château de Néronde en Forez.
Au mois de Décembre 1485, Bertrand
de la Roche se démit du premier, qui sur sa démission fut remis à Jacques, seigneur
de Tournon-en-Vivarais, aussi Chambellan du Duc;
Mais ce Prince étant mort le 1°“ Avril 1487 avant Pâques
(c’est-à dire 1488 selon notre comput actuel, dès le 18 Mai suivant le duc
Pierre II l’un de ses frères puinés qui lui avait succédé confirma Bertrand de
la Roche dans la possession du second dont il fit son serment le 5 décembre de
la même année, et se démit le 31 décembre 1498 en faveur de l’aîné de ses fils.
Bertrand de la Roche conserva aussi
le titre de Conseiller-Chambellan du Prince et les honneurs qui étaient
affectés à cet emploi, et ne vécut pas longtemps après qu’il se fut démis de
celui de Capitaine du château de Néronde; Car on a un acte du 26 Juillet I499
qui prouve que son fils lui avait alors succédé dans le titre de Seigneur du
Crest qu’il avait toujours porté, quoiqu’il n’eût point cessé de posséder la
terre & seigneurie de la Ville-du bois.
Il n’est appelé que du nom de la Roche non seulement
dans
les lettres de provision de ses charges et emplois et dans huit
quittances qu’on a de lui en qualité de Sénéchal d’Auvergne
depuis le 3 Juillet 1474 jusqu’au 2 Août 1485, ainsi que dans
une ordonnance du 20 Décembre 1479 pour le payement de
ses gages et pour le remboursement des frais d’un voyage
qu’il avait fait d’Auvergne à Paris pour des procès et affaires
de la province, mais en des reconnaissances féodales, actes
de foi et hommage et autres des 7 Avril 1461, 5 Septembre 1483, 14 Septembre 1496,
13 Août 1502 et 19 Juin 1518.
Un de ces actes est même intitulé de
son nom en forme de lettres patentes. C’est celui du 14 Septembre 1496. Il s’y
dénomme lui-même Bertrand de la Roche, chevalier, Seigneur du Crest et de la
Ville-du-Bois.
Les signatures des quittances émanées de lui, sont
aussi con formes à cette manière. Elles consistent toutes également aux seuls
noms de Bertrand de la Roche.
Néanmoins il a celui de la Roche-aymon en divers
autres actes des 27 Janvier 1452 (ancien comput) c’est-à dire 1453 selon le
nouveau , 23 Avril suivant , 20 Juillet 1482 , 7 Avril 1483 , Janvier 1494
(c’est-à dire 1495 ), 1er Mars 1495 (c’est-à dire 1496 ) et 20 Août 1501 ; Et
tous s’accordent à lui donner la qualité de chevalier avec celle de seigneur de
la Ville-du bois , du Crest, Tallende, Mont-rodez, Julhac et la motte du Breuil,
terres dont la dernière est située en Bourbonnais, et les quatre précédentes
dans la basse Auvergne.
Quoiqu’il n’ait qu’une seule fois la qualité de
seigneur en partie du Crest et que tous les autres actes semblent lui attribuer
la seigneurie entière du lieu, on sait d'ailleurs qu’il ne possédait réellement
qu’une moitié de cette terre qui était très considérable et des plus
honorifiques, ayant une église collégiale de chanoines dont le chef avait et a
encore aujourd’hui le titre de Doyen. L’église est sous l’invocation de
Notre-Dame.
De son temps, l’autre moitié était entre les mains de
Jean de Vienne seigneur de Listenois, Sénéchal et Maréchal de Bourbonnais ,
comme mari d’Anne de Vienne sa cousine germaine, qui était héritière de cette moitié
du Crest ainsi que de Listenois même et de Montaigu-lez Combraille par
succession de la famille de Gilles Aycelin Archevêque de Narbonne et Chancelier
de France, et des Cardinaux Hugues, Gilles et Pierre Aycelin de Montaigu grands
oncles et oncles de Jeanne Aycelin sa grand-mère.
Celle que possédait Bertrand de la Roche devait lui
être également venue, soit du chef de sa propre mère, soit de celui de son aïeule
paternelle qui ne sont point connues aujourd’hui faute de monuments; Et
vraisemblablement c’était dans la vue de faire honneur à l’estoc d’où elle
procédait qu’il porta toujours le titre de seigneur du Crest préférablement à
celui de seigneur de la Ville-du-bois qui était le patrimoine de ses ancêtres.
Il est aussi qualifié noble et puisant seigneur par
définition d’état ainsi que messire et chevalier dès le 23 Avril 1455 quoi que l’acte qui lui donne cette qualité
soit une reconnaissance féodale fournie en son nom à Louis de Beaufort Comte
d’Alais, Marquis de Canillac et Seigneur de Monton, pour un péage dépendant de
la seigneurie de Monton que l’on appelait le péage de Vayre, et pour quelques
rentes féodales qu’il possédait dans la mouvance de cette seigneurie.
On apprend par l’acte du 19 Juin 1518 qu’il avait fait
un testament par lequel il réglait le sort de chacun de ses enfants qui étaient
au nombre de huit; Mais ce monument de ses soins pour le repos de sa famille
est aujourd’hui perdu.
FEMME: CATHERINE DE TYNIÈRE, fille de Jacques,
seigneur de Merdoigne, qui était de même maison que Claude de Tynière, femme de
Louis II seigneur de la Roche-aymon, de la branche aînée.
Cette maison de Tynière était partagée en diverses
branches. Il y en avait une qui possédait la terre d'Apchon en Auvergne par
succession de l’ancienne maison de ce nom. Celle d’aujourd’hui ne le porte
qu’en vertu d'une substitution.
Guérine de Beaufort mère de Guillaume dernier Vicomte
de Narbonne ( de la race qui subsiste encore aujourd’hui en la personne du
Comte de Narbonne, l’un des Chambellans de l’Infant Duc de Parme et en celles
de ses enfants et de ses frères), étant veuve du père de ce Vicomte qui se nommait
Guillaume comme son fils , épousa en secondes noces Guillaume de Tynière
seigneur de Merdoigne, et en eut Pierre de Tynière, seigneur d’Apchon qui était
conséquemment frère utérin du dernier Vicomte et que celui-ci , à défaut
d’enfants, adopta et institua héritier universel de tous ses biens et
spécialement de sa Vicomté de Narbonne, par testament du 5 Mai 1424 à charge de
porter son nom et ses armes et de substitution graduelle au profit de son
cousin Aymery de Narbonne, Baron de Talayran et de ses descendants, dont un
puîné a été l’auteur du Comte de Narbonne.
C’est de cette branche du nom de Tynière qu’était
Catherine de Tynière femme de Bertrand de la Roche.
Elle avait eu un frère nommé Jacques de Tynière qui
mourut mineur, et deux sœurs dont l’une est appelée Agnès d’Apchon dans l’acte
du 20 Août 1501 qui porte qu’elle avait eu l’administration de la personne et
des biens de Jacques de Tynière durant son bas âge.
L’autre se nommait Jeanne de Tynière, et était alors
mariée avec Germain de Foix, Vicomte de Couserans, qui était devenu seigneur de
Merdoigne par ce mariage, Jeanne de Tynière sa femme étant demeurée héritière
de la branche.
On ne connait plus le contrat de mariage de Catherine
de Tynière que par l’acte du 20 Août 1501;Mais il y est dit qu’il lui avait été
constitué en dot et chancère la somme de quatre mille cinq cents écus d’or,
avec une rente annuelle de soixante livres tournois qu’Agnès d’Apchon leur sœur
avait promis, en sa qualité d’administresse de Jacques de Tynière leur frère en
fonds allodiaux et libres de toute charge,
mais dont l’assiette n’avait point été complétée dans le temps; Ce qui avait
produit des dommages intérêts et occasionné entre Bertrand de la Roche et
Germain de Foix un procès sur lequel le fils aîné de Catherine de Tynière
transige pour lui-même et pour ses frères avec Germain de Foix par l’acte dont
il s’agit.
Il y est parlé de Catherine de Tynière comme défunte;
Et il fallait bien qu’elle le fût. Autrement elle aurait paru elle-même dans
l’acte; Ou au moins ses enfants y auraient agi en son nom, comme fait Germain
de Foix en celui de Jeanne de Tynière sa femme.
Selon l’acte du 20 Août 1501, Bertrand de la Roche et
Catherine de Tynière avaient eu de leur mariage trois fils et cinq filles. Les
trois fils étaient :
1° DERREY de la Roche-aymon Seigneur
du Crest , Tallende et Julhac.
2° JACQUES de la Roche, Seigneur de
la Ville-du-Bois, Mont-rodèz, Pérol et le Breuil en Bourbonnais, Ier du nom
dans la ligne, par qui elle a été continuée.
3° FRANÇOIS de la Roche qui est compris nommément avec ses deux aînés dans l’acte du
20 Août 1501 et qui était les 19 Septembre 1508, 1er Décembre 1514 et 19 Juin 1518, Doyen de l’église
collégiale de N. D. du Crest, Prieur commendataire de Beauvoir et Proto-notaire
du Pape. Selon l’acte du 19 Juin I518, son père lui avait légué par testament
une pension considérable à prendre sur la terre du Breuil ; Et depuis, cette
terre lui avait été abandonnée en usufruit pour le temps de sa vie. Il vivait
encore le I7 Mai I520, et ne parait plus après cette époque.
Les noms des cinq filles ne sont point articulés dans
l'acte du I9 Juin 1518 qui porte seulement que trois d’entre elles s’étaient
faites religieuses, et que les deux autres étaient mariées, mais sans énoncer
ni les maisons religieuses où les trois premières avaient pris le voile, ni les
noms des maris des deux autres.
Une de celles-ci est nommée Antonie ou Antoinette dans
un acte du 6 Juillet 1519, mais sans autre qualité indicative de son état que
celles de dame et de tante des enfants de son frère Jacques de la Roche
seigneur de la Ville-du bois, 1er du nom.
Un acte du 10 Novembre 1540 en mentionne une autre qui
y est appelée Françoise de la Roche-aymon et qualifiée veuve d’Antoine de
Jarrie. C’est tout ce qu’on en sait.
Du nombre des trois qui avoient pris le voile de
religion (selon l’acte du I9 Juin 1518), doivent avoir été :
1° GABRIELLE de la Roche-Aymon Abbesse
de l’Esclache au diocèse de Clermont, entre les mains de laquelle Marguerite de
Rochefort religieuse de la même abbaye , née du mariage de Pierre de Rochefort
seigneur de Châteauvert dans la Marche avec Louise de Tynière l’une des deux
sœurs de Claude de Tynière femme de Louis II seigneur de la Roche-aymon, fit
son émission de vœux le 7 Mai 1505, contrainte par son père de prendre ce parti
pour l’avantage de Guillaume de Rochefort son unique frère légitime, depuis
seigneur de Châteauvert. L’abbaye de l’Esclache est aujourd’hui dans un des faubourgs
de la Ville de Clermont; Mais elle était alors dans la paroisse de Prondines en
la haute Auvergne, d’où elle a été transférée à Clermont même. Les auteurs du
Gallia Christiana ont omis le nom de Gabrielle de la Roche-aymon dans leur
liste des Abbesses de l’Esclache, et vraisemblablement ne l’ont point connue.
Elle parait une seconde fois avec la qualité d’Abbesse de l’Èsclache le 5
Octobre 1505, et mourut peu après.
2°‘ LOUISE de la Roche-aymon qui était
Abbesse de la même abbaye le 14 Juillet 1508 , date d’une ordonnance que
Marguerite de Rochefort obtint pour la faire assigner ainsi que ses frères
Derrey et Jacques de la Roche-aymon, à l’effet de satisfaire aux clauses d’un
accord qu’ils avaient fait avec elle; Les auteurs du Gallia christiana parlent
de Louise de la Roche-aymon, mais la représentent comme fille de Jacques de la
Roche-aymon, seigneur de la Ville-du bois, et se sont trompés, l’ordonnance du 14
Juillet 1508 la qualifiant expressément sœur de Derrey et de Jacques.
XIII. J A C Q U E S de la Roche-Aymon
Jacques de la Roche, Seigneur de la Ville-du-Bois, de
Mont-rodèz, de Pérol et du Breuil en Bourbonnais, (second fils de Bertrand de
la Roche et de Catherine de Tynière et Ier du nom dans la ligne), portait le
titre de seigneur de Tallende le Ier. Mars I495 (ancien comput) c’est-à dire1496
de notre comput actuel, lorsque son père et lui conjointement donnèrent à titre
d’emphytéose un moulin à blé qui dépendait de leur terre du Breuil et qui était
situé dans un village de même nom sur
la rivière de Cher.
Il parait par cet acte que Bertrand de la Roche avait
déjà abandonné ou au moins destiné à Jacques de la Roche la terre du Breuil,
puisque les dispositions qu’il contient sont communes au père et au fils.
Par son testament il ajouta au don de cette terre
celui des terres de la Ville-du-Bois et de Mont-rodez, sous la condition de payer les pensions qu’il
assignait à François de la Roche son troisième fils et à la troisième de ses
filles les religieuses ; Et lorsqu’après son décès Jacques ler de la Roche
fut entré en possession des fonds, celui-ci ne porta plus d’autre titre
seigneurial que celui de seigneur de la Ville-du-Bois ou de seigneur de Mont-rodèz, selon que l’acte
concernait l’une ou l’autre de de ces terres.
Le 3 Décembre de l’an 1500 , Louis de Cheix, fils
d’Hélion, seigneur du fief de ce nom en la paroisse de Rougnat et de celui de
Mazières, lui fit hommage de son fief de Cheix comme mouvant des château et
châtellenie de la Ville-du-bois, avec maison, bois, garennes, étangs, moulin,
cours d’eau autres droits et appartenances, ainsi que d’une portion de dime
qu’il possédait dans la même paroisse et dans celle de Chasaing par succession
de ses ancêtres.
Il est compris avec ses frères Derrey et François de
la Roche-aymon dans la transaction que Derrey avait faite le 20Août 1501 avec
Germain de Foix seigneur de Merdoigne, et vivait encore le 14 Juillet 1508 ;
Mais il était mort le I9 Septembre de la même année, et sans avoir fait de
testament, selon ce qu’on apprend par l’acte du 19 Juin 1518.
Ceux des 10 Mars I495 (ancien comput), 20 Août 1501,
I4 Juillet et 19 Septembre 1508 lui
donnent le nom de la Roche-aymon, tandis qu’un arrêt du 13 Août 1502 & les
actes des 3 Décembre 1500 et 19 Juin 1518, ne l’appellent que du nom de la
Roche; Mais depuis cette dernière époque, dans tous les actes qui font mention
de lui après sa mort.
Vraisemblablement c’était François de 1a Roche qui avait
inspiré à sa famille l’idée de se regarder comme le tronc principal de la
maison; Car l’acte du 19 Juin 1518 est le seul où il soit lui-même appelé du
nom de la Roche.
Tous les autres lui donnent celui de la Roche-aymon
comme à Derrey son frère aîné, tandis que Jacques et quelques autres puînés n’y
sont appelés que du nom de la Roche, sans doute par imitation de ce qui se pratiquait
dans la branche aînée de la maison.
Dans les
premiers, Jacques de la Roche n’est qualifié que du titre d’écuyer; Mais les
derniers lui donnent celui de chevalier avec la qualité de noble homme par
définition d’état, et quelques fois celle de noble et' puisant seigneur.
FEMME : RENÉE DE BELLEVILLE dont le père et la mère
sont ignorés, ainsi que l’époque de son mariage et celle de sa mort.
On apprend seulement par les actes des 19 Juin 1518 et
1er Mars 1519 (ancien comput) c’est-à dire 1I20 du comput actuel, que Jacques
de la Roche, son mari, lui avait assigné son douaire sur la terre de la Ville-du
bois, et que jusqu’à son décès elle y vécut commune en biens avec celui de ses enfants
à qui la terre était échue en partage.
Les enfants qu’elle avait eus de Jacques de la Roche
son mari, étaient au nombre de sept, savoir :
1° JACQUES de la Roche-aymon
Seigneur du Crest, Mont-rodèz, Julhac, Tallende et Pérol, II du nom dans la ligne,
qui suit.
2° CLAUDE de la Roche-aymon,
Seigneur de la Ville-du bois et du Breuil en Bourbonnais.
3° AYMON de la Roche-aymon que
l’acte du 19 Juin 1518 associe à Claude son aîné dans la propriété des terres
de la Ville-du bois et du Breuil, et que celui du 1er Mars 1519 (ancien comput)
représenté comme mort peu de temps auparavant sans avoir été marié.
4° FRANÇOIS de la Roche-aymon qui était
ecclésiastique aux temps de ces actes et à qui ils assignent une pension
annuelle dont il devoir jouir jusqu’à ce qu’il eût obtenu un bénéfice. L’aîné
de ses frères en était chargé seul par l’acte du 19 Juin 1518 et par quelques
autres dont il avait été suivi; Mais celui du Ier Mars 1519 (ancien comput) en
partage la charge entre lui et Claude son puîné, avec cette stipulation que
quand même il arriverait que François disposât de son droit au profit de l’un
ou de l’autre, l’avantage leur en serait commun; depuis cette époque il n’est
plus question de lui dans les actes.
5° B O NA V E N T U R E de la Roche-aymon mariée par
contrat du 19 Septembre I508 avec Mathieu de Quincampoix, seigneur en partie du
Val en la paroisse de Chanonat en Auvergne, lequel parait avec les mêmes
qualités dans un des deux actes du Ier Décembre I514. Le contrat appane
Bonaventure (aux termes des coutumes) à une somme de seize cens livres tant
pour tout droit, part et portion d’hoirie et succession à elle advenus par le
décès de Jacques de la Roche son père, que pour quelques fonds qui étaient
communs entre elle et son frère Jacques de la Roche-aymon, et elle renonce en faveur
de Jacques à tout ce
qu’elle pouvoir prétendre de plus.
6° ANNE de la Roche-aymon connue par
l’acte du 19 Juin 1518 qui apprend que mue de dévotion elle s’était faire
religieuse de l’ordre de Citeaux en l’abbaye de l’Esclache, & qu’é tant
bien persuadée que son frère Jacques de la Roche-aymon était l’aîné et le tronc
de la maison, pour en conserver le nom & les armes, avant de faire son
émission de vœux , elle avait fait une
donation entre-vifs de tout ce qui devoir lui revenir de la succession de leurs père et mère, moyennant une
pension viagère et que Jacques de la Roche-aymon se chargeât des frais de sa
réception à l’Esclache qui avoient excédé la somme de quatre cens livres
tournois. Elle était abbesse de cette maison en 1540 et 1541, et y mourut
s’étant démise de la crosse abbatiale sur la fin de 1542 ou au commencement de 1543.
Les auteurs du Gallia christiana la représentent comme sœur de Louise de la
Rocheaymon qui était titulaire de la même abbaye en 1508, et se-sont très évidemment
trompés, Louise de la Roche-aymon étant bien certainement fille de Bertrand de
la Roche et de Catherine de Tynière.
7° C L A I R E de la Roche-aymon,
mariée en premières noces avec Jean seigneur de Myer en Quercy qui parait avec
Mathieu de
Quinquampoix le Ier Décembre 1514. Le contrat de ce mariage ne s’est point trouvé dans les papiers
de la maison; Mais on apprend par l’acte du I9 Juin 1518 que Claire de la Roche-aymon
y avait été appanée de la même manière que sa sœur Bonaventure et y avait fait
les mêmes renonciations qu’elle au profit de Jacques de la Roche-aymon, l’aîné
de leurs frères. Elle était veuve de Jean de Myer le 3 Février 1530 (ancien
comput) c’est-à-dire 1531 selon le comput actuel, et par contrat passé ce
jour-là sous le sceau du baillage des montagnes d’Auvergne, épousa en secondes
noces Pons, seigneur de Felzins, qui y est qualifié d’écuyer, Seigneur et Baron
de Felzins et de Mont-Murat, demeurant en son château de Mont-Murat diocèse de
Saint-Flour.
XIV. J A C Q U E S II de la Roche-aymon
Jacques II de la Roche-Aymon, Seigneur du Crest, Mont-rodèz
, Julhac et Tallende , II du nom dans la ligne, ne porta d’abord que le titre
de seigneur de Mont-rodèz; Mais étant rentré dans la possession des terres du
Crest, Julhac et Tallende, il prit les mêmes qualités qu’avoir fait Derry de la
Roche-aymon son oncle, et principalement celle de seigneur du Crest, quoique la
partie de cette terre qui avait appartenu â Jean de Vienne, seigneur de
Listenois et à Anne de Vienne sa femme, eût passé à François de Vienne leur
fils qui en était en possession le I9 Juin 1518, de manière que chacun des deux
propriétaires y avait ses officiers de justice territoriale.
Il parait que Jacques de la Roche-aymon était né dans
les six premiers mois de l’an 1494, étant mineur le I9 Juin 1518 et agissant
comme majeur le 30 Juin 1519.
Le 17 Septembre 1508, François de la Roche-aymon
(oncle de Jacques et vraisemblablement alors son tuteur ou au moins son
curateur), concluant le mariage de Bonaventure de la Roche-aymon, l’aînée de
ses sœurs avec Mathieu de Quincampoix stipula pour lui que la stipulation
qu’elle faisait à son profit, n’aurait lieu qu’autant qu’il en approuverait les
conditions & qu’il les remplirait fidèlement.
Il traita lui-même le I" Décembre I 514 sous
l’autorité du même François de la Roche-aymon
avec Andrée d’Escars, veuve de Derrey, tant de son douaire que de tous les
droits qu’elle avait à exercer sur la succession de son mari. Mais comme
Jacques de la Roche-aymon n’était pas encore majeur, les lois exigeaient que l’accord fût
spécialement autorisé par un avis de parents donné judiciairement et par un curateur nommé exprès
pour signer le traité.
Cet avis de parents est l’acte du Ier Décembre 1514
dans lequel Mathieu de Quincampoix et Jean seigneur de Myer beaux-frères de
Jacques de la Roche-aymon comparaissent avec François de la Roche-aymon et
autres dont les premiers après lui sont Annet, Baron d’Apchon, Poncet d’Escars,
qui n’y est qualifié que du titre de noble homme et qui était vraisemblablement
frère ou neveu d’Andrée d’Escars, et Annet Gouffier seigneur de Fougeyroux,
Chanonat et Monton, qui n’eut qu’une fille nommée Gabrielle Gouffier, mariée
avec Claude des Essarts, seigneur de Thieux en Brie, puis de Sormery et de
Sautour en l’élection de St Florentin en Champagne, aïeul de Charlotte des
Essarts Comtesse de Romorentin, l’une des maîtresses du Roi Henri IV.
L’acte fut fait devant le juge seigneurial de la terre
de Julhac qui s’y qualifie châtelain, et le curateur nommé et reçu par autorité
de justice ; Et le même jour, le juge confirma l’accord par un second décret,
avec protestation des deux côtés que s’il se trouvait quelque acte antérieur
qui fût à l’avantage si de l’une ou de l’autre partie, il aurait son effet.
Il fut procédé en la même forme le 19 Juin 1518 à un
partage entre Jacques de la Roche-aymon et ses frères Claude et Aymon. C’est
l’acte d’où l’on a tiré la plus grande partie des faits qui ont été rapportés.
Jacques de la Roche-aymon se remplit de ses droits en
prenant pour sa part les terres du Crest, Mont-rodèz, Julhac, Tallende et
Pérol, à la charge d’acquitter les dots et pensions de ses sœurs et de ses
tantes, de payer le douaire d’Andrée d’Escars et tout ce qui lui était dû ou de
la laisser jouir des fonds qui lui avoient été abandonnés, de fournir une
pension annuelle à François de la Roche-aymon le plus jeune de ses
frères, et de payer toutes les dettes de leur père et celles de
Derrey de la Roche-aymon leur oncle, et notamment ce que
Derrey devait à Me Martin Courtin Bailli de Guise.
Il devint majeur l’année suivante, et travailla
aussitôt à liquider la succession de Derrey de la Roche-aymon.
Pour y parvenir, le 30 Juin 1519 il fit un emprunt
d’un gentilhomme nommé Hector de Combrelles qui possédait une terre de même nom
dans la paroisse de Bredon ressort de Riom, et le 6 Juillet suivant conclut avec
lui un contrat d’échange par lequel il lui abandonnait sa terre de Tallende, en
se chargeant de la retirer des mains d’Andrée d’Escars dans le temps fixé par
l’acte de vente, qui, devait expirer le 1er Octobre de la même année.
Hector de Combrelles lui donna en échange un village
de la dépendance de sa terre qui se nommait le village de Grand-champ, et convint avec lui d’une
somme de quatre mille huit cents livres pour excédant de la valeur de Tallende,
en lui accordant jusqu’au 1er de Mai 1520 pour l’en rembourser et rentrer dans
la possession de sa terre.
Elle fut retirée des mains d’Andrée d’Escars; Mais
Hector
de Combrelles ayant payé diverses sommes d’argent à l’acquit
de Jacques de la Roche-aymon (outre celles qu’il lui avait
prêtées), la terre demeura à Hector de Combrelles qui n’eut
qu’une fille nommée Isabeau de Combrelles, mariée avec Da-
mien Pons ( en latin Poncii) sieur de la Grange, dont la famille subsiste
encore aujourd’hui dans la province.
Damien Pons devenu propriétaire de la terre de
Tallende comme mari d’Isabeau de Combrelles, eut un procès contre Jacques de la
Roche-aymon pour quelques droits qu’il prétendait être de sa propriété, et que
Jacques de la Roche-aymon soutenait être de la sienne en qualité de seigneur du
Crest; Mais ils transigèrent ensemble le 7 Novembre I535; Et depuis cette
époque, les actes ne parlent plus de Jacques de 1a Roche-aymon que comme défunt.
Jacques de la Roche-aymon avait alors pour procureur
d’office en la justice seigneuriale de sa terre du Crest un praticien appelé
maitre Jean Barbarin,- Et le châtelain de Tallende avait un autre praticien que
l’acte du 7 Novembre 1535 qualifie honorable homme maitre Antoine de Murat,
licencié en loi.
La terre de Julhac lui était sans doute rentrée en
même temps que celle du Crest, soit par le décès d’Andrée d’Escars, soit par
rachat de son usufruit; Et il est qualifié seigneur Crest et de Iulhac en
plusieurs actes postérieurs à sa mort.
FEMME: LOUISE DE ST PRIEST dont le père et la mère
sont ignorés, ainsi que l’époque de son mariage.
Elle était veuve de Jacques de la Roche-aymon le 19
Novembre 1540, et avait eu plusieurs enfants qui étaient mineurs et sans tuteur
ni curateur, lorsque le procureur du Roi au siège du bailliage royal de
Mont-ferrand requit d’office qu’il leur en fût pourvu selon leur état et qualité
(aux termes de l’ordonnance, pour la Validité des jugements qui pourraient
intervenir en divers procès qui se suivaient contre eux au même siège.
Du nombre de ces enfants que l’acte ne désigne que sous
la qualité de pupilles et enfants mineurs de Jacques de la Roche-aymon écuyer, Seigneur
du Crest, sans articuler leurs noms, étaient
1° LOUIS de la Roche-aymon qui avait pour
curateur le 19 Novembre 1540 Durand bâtard de la Roche-aymon seigneur de la
Serre (mentionné ci-devant sous le ÿ. III de la première branche principale de
la maison pages 146 8C suivantes), et (selon un rôle de revue faite à Cahors le
9 Mai 1546) servait pour lors en qualité d’archer dans une compagnie de
quarante-cinq hommes d’armes et de soixante-neuf archers, du nombre de
cinquante lances que commandaient Louis Motier seigneur de la Fayette et du
Monteil-gélat ( arrière-petit-fils du Maréchal Gilbert Motier seigneur de la
Fayette), et sous lui François Motier-de la Fayette son unique fils, tué le 10
Août 1557 dans la funeste bataille de St Quentin qu’on nomme vulgairement la
journée de S.Laurent par rapport au jour où elle se donna. Il parait que Louis
de la Roche-aymon n’était pas encore majeur de vingt-cinq ans au temps de la
revue de cette troupe. La succession de son père Jacques de la Roche-aymon
étant très embarrassée Durand de la Roche qui était toujours son curateur, lui fit
prendre des lettres de bénéfice d’inventaire dont l’entérinement fut poursuivi
à sa requête au siège du bailliage royal de Montferrand , et y éprouva la plus
grande contradiction. Antoine Audin Procureur du Roi, qui était créancier de la
succession en son propre nom en vertu de deux obligations que Jacques de la
Roche-aymon avait faites à son profit les 21 Octobre 1521 et 10 Juin 1531,
consentait à l’entérinement, sous la réserve de l’hypothèque nommait maitre
Vincent Ribier, soutenait que Louis avait fait acte d’héritier , en s’emparant
de deux vieilles armures de guerre, de quelques tonneaux de vin et de divers
autres effets de la succession qu’il avait fait saisir; Ce qui fut suivi de
plusieurs sentences des premiers juges dont il y eut appel au Parlement.
Il y a lieu de croire que les
créances et le procès absorbèrent
la meilleure partie de la succession, et que Louis de la Roche-
aymon laissa la sienne encore plus embarrassée que n’était celle de
son père. On ignore le temps de sa mort. Vraisemblablement il ne s’était point
marié.
2° GABRIEL de la Roche-aymon qui était en bas âge le
19 Novembre 1540, et (selon un rôle de revue faite le 6 novembre 1569 au camp
devant la ville de S. Jean-d’Angely)
servait en qualité d'archer dans une compagnie de dix-huit
hommes d’armes et de vingt-cinq archers, du nombre de trente
lances que commandaient Jean Motier-de la Fayette seigneur
de Haute-feuille et Chevalier de l’ordre du Roi, (frère puîné
de Louis seigneur de la Fayette et du Monteil-gélat) , ou l’un
de ses fils Pierre et Claude Motier-de la Fayette, successivement seigneurs de
Hautefeuille. Le rôle de la revue porte que
Gabriel de la Roche-aymon était absent de la troupe dans ce
moment, mais sans indiquer la cause de son absence. ll pouvait avoir été retenu
chez lui par les embarras de la succession
de son père et de celle de son frère aîné, et mourut peu de
temps après, sans avoir été marié, ou au moins sans postérité.
Les terres du Crest et de Julhac passèrent vers le même temps
à la ligne de Claude de la Roche-aymon son oncle, sans qu’on
ait pu découvrir à quel titre.
3° GABRIELLE de la Roche-aymon
connue par l’acte du 19 Novembre 1540 où elle est qualifiée sœur de Louis &
fille de Jacques. Il est vraisemblable que c’est cette Gabrielle de la Roche-aymon
qui fit ses vœux de religion en l’abbaye de l’Esclache le 10 Avril 1541 avant
Pâques (c’est-à dire 1542 selon notre comput actuel), et fut pourvue de
l’abbaye dès la fin de l’an 1542 ou au commencement de 1543 sur la démission ou
résignation d’Anne de la Roche-aymon sa tante.
4° LOUISE de la Roche-Aymon, connue par l'acte du 10 août 1563 par lequel Gilbert du Lac, seigneur
d'Enval agissant comme tuteur de Louise du Lac, de concert avec le
substitut du procureur général de la sénéchaussée de Clermont, obtint une
sentence du sénéchal contre Hugues de Montservier, sieur dudit. lieu et Louise de
la Roche-Aymon, sa femme. Leur descendance sera traitée au chapitre IV.
Bonjour "Eric".
RépondreSupprimerTravaillant sur des bornes de justice du Crest/Veyre-Monton, et en liaison donc avec les la Rocheaymon,je suis tombé sur votre article concernant Louise de lR, publié dans votre blog. Je suis également "tombé de ma chaise" en regard de votre érudition et votre savoir-faire d'historien, que je suis obligé de supposer professionnel. Mes recherches (je suis sculpteur et ai été amené à restaurer les originaux et à faire des copies restituées desdites bornes) m'ont permis de comprendre que ces bornes de justice remontaient non au 17éme siècle, comme pouvait le laisser penser un millesime 1603 sur l'une d'elles, mais plutôt fin 14ème ou au plus tard début 15ème. Vous qui connaissez aussi bien cette famille,je serais intéressé de démêler leur possessions entre le Crest et Tallende dans la période concernée.Ne sachant comment vous joindre ou vous identifier, je me résoud à vous envoyer cette bouteille à la mer...
Cordialement,Yves Connier.