jeudi 11 octobre 2012

A Leuconoé

Ad Leuconoen

Tu ne quaesieris (scire nefas) quem mihi, quem tibi
Finem di dederint, Leuconoe, nec Babylonios
Temptaris numeros. Vt melius quicquid erit pati !
Seu pluris hiemes seu tribuit Iuppiter ultimam,
Quae nunc oppositis debilitat pumicibus mare
Tyrrhenum, sapias, uina liques et spatio breui
Spem longam reseces. Dum loquimur, fugerit inuida
Aetas : carpe diem, quam minimum credula postero.


Horace, Odes, I, XI, en asclépiades majeurs

Ne cherche pas à connaître,
Leuconoé chérie,
car c'est interdit,
le terme fixé, 
tant  pour moi que pour toi,
par le destin,
et ne consulte pas
tes cartes de tarot.
Quoi qu'il arrive,
acceptons-le de bon coeur!
Que tu aies devant toi
de nombreux hivers,
ou que celui-ci
soit le dernier
à briser la vague
sur d'invincibles rochers,
tu feras sagement
de te servir à boire,
et de renoncer,
pour le peu de temps qui te reste
à des espérances
sans mesure.
Tandis que nous causons,
le temps jaloux s'enfuit :
profite de l'instant,
ne compte pas trop sur demain.

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