mardi 6 mars 2012

Produire en France, une vieille idée...

Finalement, Sa Majesté désirant le rétablissement des haras au dedans 
du royaume, comme étant très-nécessaires, non-seulement pour l'utilité 
publique pendant la paix et pendant la guerre, mais même pour empêcher 
que des sommes de deniers très-considérables ne soient employées à 
l'achat des chevaux étrangers et soient par ce moyen transportées au 
dehors. Sa Majesté désire être informée des raisons pour lesquelles tous 
ceux qui nourrissoient ci-devant des cavales, soit les paysans, pour les 
services journaliers, soit les gentilshommes ou personnes de qualité, pour 
leur utilité, service et plaisir, ont cessé ; ce qui a donné lieu à l'introduc- 
tion des chevaux étrangers au dedans du royaume, et Sa Majesté désire 
que non-seulement les commissaires examinent les moyens par lesquels 
on pourra parvenir à obliger les paysans à reprendre la coutume de se 
servir de cavales, mais même qu'ils excitent, au nom de Sa Majesté, les 
gentilshommes et personnes de qualité de rétablir leurs haras, et d'en éta- 
blir de nouveaux, et qu'ils observent soigneusement tous les lieux qui se 
trouveront dans l'étendue de chacune province propres à l'établissement 
desdits haras, et assurer les gentilshommes seigneurs desdits lieux, qu'ils 
ne peuvent rendre un service plus agréable à Sa Majesté que de rétablir 
les haras, et même d'en établir de nouveaux.
 
ÉTAT DU POITOU sous LOUIS XIV. 

RAPPORT AU ROI ET MÉMOIRE SUR LE CLERGE, 
LA NOBLESSE, LA JUSTICE ET LES FINANCES 

PAR 

CHARLES COLBERT DE CROISSY,  


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