La famille
de Beauclair de la Voûte
I. La
famille de Beauclair à Marmanhac. — II Elle s'éteint..
— III. La
branche aînée de Fontanges la remplace. —
IV.
Nombreuses acquisitions, reconstruction du château.
— V.
Importante fortune de la famille. Disparition
du nom de
Beauclair à la Voûte.
I
Si les
documents étudiés ne permettent pas de préciser
l'arrivée
des de Beauclair à la Voûte, ils autorisent à attester
qu'ils y
étaient avant 1240. En 1246. en effet, Rigaud de
Beauclair et
Ramond de Sédaiges reçoivent une reconnaissance
de Pierre
Séduciol. fils de Guillaume, du village de
Séduciol.
appelé vulgairement « Mas Majour » (Coudert)
pour un pré
indivis entre eux. (1)
Le
successeur de Rigaud de Beauclair fut son fils, Guyot,
qui mourut
jeune, laissant des orphelins dont la tutelle fut
confiée à
Pierre de Sédaiges. (2) Il est question d'eux dans
l'acte de
délimitation de droits sur le plateau de Vermenouze,
en 1285 (3).
Avant
d'aller plus loin, une observation s'impose. Il y
eut
longtemps et presque à chaque génération, similitude de
prénoms
entre les membres des deux familles. Cette circonstance
prête à
confusion, rend, dans certains cas, difficile le
rattachement
de tel ou tel fait à une branche ou à l'autre.
Cette
similitude de noms paraît anormale de prime abord.
Elle est
cependant bien naturelle. Il ne faut pas oublier
qu'autrefois,
dans les familles, dans la noblesse surtout, le
(1-2) Arch.
du château de Sédaiges.
(3) La
famille de Marmanhac, p. 272.
fils aîné
portait le prénom de l'aïeul paternel à qui appartenait
le droit
d'être son parrain aux fonts baptismaux. Cette
tradition
était pieusement conservée. De plus, il y avait entre
la branche
aînée des de Beauclair de Fontanges et la
branche
cadette de la Voûte de grandes et intimes relations
familiales,
cimentées à diverses reprises par des alliances.
C'est ainsi
qu'au XIVe siècle. Rigaud de Beauclair de Fontanges
était le
neveau de Guy de Beauclair de la Voûte dont
il devait
hériter. Les intérêts des deux maisons étaient cependant
séparés, se
cantonant les uns dans la vallée de
Fontanges,
les autres à Marmanhac. Cette circonstance
permet de
les distinguer dans nombre d'actes.
Reprenons
notre récit. Rigaud, mineur en 1285, est devenu
chef de
famille. En 1301, devant Géraud Beranger (Geraldo
de
Berangarii), notaire, il reçoit avec Irlande, mère
et titutrice
de Ramond de Sédaiges, une reconnaissance de
Géraud et
Jean Séduciol. pour le pré de « Viers » dans les
dépendances
de Péruéjoul. et le même jour, une autre reconnaissance
d'Etienne de
Borèze, Géraud Laporte et Pierre de
Cavanhac,
pour divers tènements dans la région de Broise
et Cavanhac.
(1) En 1322, devant Pierre Mario, notaire,
Pétronille
Olivier, veuve de Martin et son fils reconnaissent
tenir de lui
la quatrième partie de la propriété des « Oliviers
» du Mas de
Sédaiges. (2) La même année, Rigaud de
Beauclair
achète des cens seigneuriaux sur la chatellenie de
Roquenatou.
(3) En 1324. il reçoit une reconnaissance de
plusieurs
propriétaires de Vermenouze (4), une autre en
1327, pour
un tènement du côté de Labeau (5). En 1326, le
samedi avant
la fête de Saint Clément, il fait divers échanges
avec Ramond
de Sédaiges, au sujet de rentes seigneuriales
sur Brolinge
(Saint-Cernin). Péruéjoul, Broise, Nouvelles,
Entre-deux-Rieux,
etc. (6).
Le 21
septembre 1344, il fait à son tour une reconnaissance
à
l'archidiacre d'Aurillac, Jean de Flourac, pour un pré
dont le cens
consistait en 7 setiers et une émine de seigle, 7
(1, 2) Arch.
du château de Sédaiges.
3, 4, 5, 6)
Arch. du château de la Voûte
cartes de
froment, 9 sols, 1 denier, 10 oboles d'argent une
géline et 10
oeufs (1).
Après cette
reconnaissance, Rigaud de Beauclair disparaissait,
car c'est
son fils, Guy qui est signalé quatre ans
après dans
les actes officiels. Ainsi, l'an 1348 « le mardi,
jour de la
fête de la Décollation de Monsieur Saint-Jean-
Baptiste »
devant Garin Lacroze « prêtre et notaire », Guy
de,
Beauclair reçoit une reconnaissance de Pierre Hébrard
« de la
paroisse de l'esglise de Marmanhac » (2).
L'an 1365 «
et le dimanche devant Saint-Hilaire », Garin
Lacroze,
notaire. Guy de Beauclair reçoit a avec son neveu,
Rigaud de
Beauclair de la paroisse de Fontanges » une
reconnaissance
de Pierre Courier du village du Fau, pour
la moitié
d'une importante propriété du nom de « Giraldenc
», située
près du village (La Raysse sans doute), comprenant
« maison,
granges, moulin, prés, terres, pacages,
fontaine,
eaux du ruisseau. » Le cens annuel était de 4 setiers,
moins 5
cartons de seigle. 4 setiers, moins un carton
d'avoine,
mesure d'Aurillac, 5 sols tournois et 2 gélines, avec
justice
totale: haute, moyenne, basse, mixte, impérée, etc. La
taille due
dans les cas ordinaires, est explicitement exprimée
dans l'acte
: « Nouvelle cavalcade du seigneur ou de
« ses
successeurs — Mariage de ses filles, de ses soeurs ou
« leur
entrée en religion — Mariage de ses fils ou leur
« réception
dans les ordres — Rachat du seigneur fait pri-
« sonnier —
Passage outre-mer que le seigneur pourrait
a faire. «
L'acte ajoute que « Giraldenc » reste exempt de
tous autres
droits ou servitudes (3). L'énumération que nous
venons de
faire paraît bien suffisante.
Guyot de
Beauclair mourut en 1375. sans laisser de postérité.
II
Voilà donc
la branche cadette des de Beauclair éteinte à
la Voûte. La
chronique locale ne la mentionne que pendant
un peu plus
d'un siècle. Rien n'empêche de croire qu'elle
n'y soit
restée plus longtemps. Elle est éteinte, mais ne dis-
(1) Arch.
dép. du P.-de-D. chap. cathédr. armoire 16, sac D, côte 2.
(2-3) Arch.
du château de la Voûte.
paraît pas.
Elle va renaître, se rajeunir à la souche dont
elle n'est
qu'un rejeton. En lui apportant tous ses biens :
château,
propriétés, rentes seigneuriales, elle fortifie le château
ancestral et
fait de la famille de Beauclair une des
plus riches
du pays, en même temps qu'elle en était une des
plus
illustres. Pendant plusieurs siècles encore, la famille
de Beauclair
donnera un nouveau lustre au vieux castel
de la Voûte.
Les
héritiers ne vinrent pas cependant s'installer aussitôt
au château.
L'attrait du vieux repaire familial, l'agrément
de leurs
anciennes relations dans la vallée de l'Aspre, le
crédit dont
ils jouissaient, la gestion de leurs affaires les retinrent
encore
pendant près d'un siècle, dans leur vieux
manoir.
Leurs intérêts du reste étaient plus importants à
Beauclair
qu'à Marmanhac. Le château de la Voûte était
délabré, la
ferme n'était pas l'important domaine d'aujourd'hui,
mais une
modeste propriété qui devait s'arrondir
surtout à la
fin du XVe siècle.
III
C'est Guyot
de Beauclair, fils de Rigaud, qui après la
mort de son
père, se trouve à la tête de cette haute situation.
Tout en
habitant le petit castel de Beauclair, il se rend souvent
à Marmanhac
pour gérer ses intérêts. C'est ainsi qu'en
1431, il reçoit
diverses reconnaissances au château de la
Voûte (1).
Le 17 avril 1436, qualifié du titre de « seigneur
de Beauclair
et de Fontanges », il donne investison à Pierre
Fau du
village du Fau, en même temps qu'il reçoit une
reconnaissance
pour certains affars du Mas de Séduciol (2).
Atteint,
jeune encore, d'une grave maladie qui mit ses
jours en
danger, Guy de Beauclair en profita pour mettre
ordre à ses
affaires. Le 30 mai 1455, Labrune, notaire royal,
vint prendre
ses dispositions testamentaires, au castel de
Beauclair,
en présence de Jean de Tournemire et de Nicolas
de Pradines,
damoiseaux. A cette occasion, il légua aux
prêtres de
Fontanges la somme de dix livres, à prendre sur
ses
ehâtellenies de Beauclair et de Fontanges, pour acquitter,
après sa
mort, une messe chaque jour, pendant un an.
(1-2) Arch.
du château de la Voûte.
Ce ne fut
qu'une fausse alerte ; car il ne mourut que vingt
ans après
(1).
Quoique très
attaché au vieux manoir de ses ancêtres et
à Fontanges,
Guyor de Beauclair s'intéressa beaucoup à la
Voûte. On le
trouve à Marmanhac, avant sa maladie, en
1451,
donnant investiture à plusieurs paysans (2). Après sa
guérison. le
17 novembre 1458, il vend à réméré une maison
vacante à
cette époque, appelée la « Caminade », confrontant
avec le
cimetière, le jardin et « caminade du curé ». Il
se réserve
le droit de reprendre l'enclos, si lui ou ses successeurs
voulaient
habiter le bourg, moyennant la restitution
de 6 écus
d'or (3). Le 8 octobre 1462, devant Géraud de
Veyre,
notaire, il vend aux frères Jean et Jean Condamine,
marchands à
Aurillac, des cens qu'il percevait à Entredeux-
Rieux,
Séduciol, etc. (3).
IV
Mais en même
temps, il s'attache à fortifier la situation
du château
et à agrandir sa propriété par des achats et des
échanges. En
1471, devant Jean de Tanayghano, notaire,
il achète,
au prix de 400 écus d'or, aux héritiers de Pierre
et Guillaume
Veyre, les rentes qu'ils percevaient sur Marmamhac,
Saint-Cernin,
etc. (4). De 1460 à 1474, il fait de
multiples
acquisitions autour de la Voûte. Nombreux en
effet, sont
ses achats de terres et de rentes à Guyot de Marmanhac
qui, à cette
époque, vivait d'expédients, à Pierre de
la Roque,
Jean de Tourtoulou, aux familles de Veyre, de
La
Bessouille qui liquidaient leurs biens ou se disposaient
à quitter
Marmanhac (5).
Guyot de
Beauclair qui avait épousé Catherine de Bosredon,
servit comme
capitaine clans les Francs-Archers, devint
à la suite
de son père, gouverneur dé Roure et chambellan
du roi.
Son fils,
Nicolas de Beauclair, marche sur, ses traces et
s'ingénie à
réaliser son plan. Il profite des circonstances
pour
agrandir la propriété autour du château. De 1480 à
1483, il
fait l'acquisition de la plupart des biens de Jean de
(1, 2, 3, 4,
5) Arch. du château de la Voûte.
La Roque,
coseigneur de Roquenatou (1). Le 24 février
1481, devant
Martin de Chavanhac et Gérant Vermenouze,
notaires, il
achète à ce même Jean de La Roque, à sa femme,
Antoinette
de Cocural et à leurs fils, Gabriel et Jacques
de La Roque,
les biens, les cens, les maisons ellesmêmes
des petites
seigneuries d'Imbertie à Roquenatou et
de la
Mélhie, dans le bourg (2) (a).
Nicolas de
Beauclair eut des démêlés avec Armand de
Marmanhac,
fils de Guyot, qui attaqua les ventes passées
par son père
à Guyot de Beauclair, père de Nicolas. L'affaire,
nous l'avons
déjà vu, se termina par un arrangement
combiné par
Guinot de Tournemire. choisi comme arbitre.
Nicolas de
Beauclair fut condamné à verser 80 livres à
Armand de
Marmanhac qui ratifia les ventes consenties par
son père.
Guyot et
Nicolas de Beauclair donnèrent au château de
la Voûte une
importance qu'il n'avait jamais connue. Pendant
30 ans, ils
multiplièrent les acquisitions de terres et
de droits
seigneuriaux, groupèrent autour de lui un important
domaine et
accrurent ses richesses (3).
Tout en se
consacrant à cette oeuvre, Nicolas s'occupa de
faire
rebâtir le château lui-même sur l'emplacement de
l'ancien.
C'est vers 1471, que le nouveau manoir fut terminé
et put
recevoir ses hôtes (4). Cet événement considérable
changea les
conditions d'existence de la famille. Les de
Beauclair
abandonnèrent leur nid d'aigle de la montagne,
qui fut le
berceau et longtemps le foyer de leurs nobles ancêtres,
pour se
fixer à Marmanhac. Ils ne se désintéressèrent
pas
cependant de leur vieux manoir. Ils conservèrent même
longtemps un
sentiment de prédilection pour Beauclair et
la vallée de
Fontanges. Dans les oeuvres nies, ils réservaient
une part
plus importante à l'église de Fontanges qu'à celle
de
Marmanhac, Pendant plusieurs générations, ils furent
(.1-2) Arch.
du château de la Voûte.
(a) La
maison de la Mélhie à laquelle était attachée cette petite seigneurie,
était près
du Gachet. Elle fut revendue à la famille Banieyres
dont
l'habitations était voisine. (Arch. du château de la Voûte).
(3) Arch. du
château de la Voûte.
(4) La
famille de Beauclair. Notice de la paroisse de Fontanges, p.
17, par le
même R. P. Gaillard
fidèles à
entretenir le château, mais n'y entreprirent aucune
réparation
importante. Le vieux castel se dégrada peu à
peu et finit
par tomber en ruines. Depuis longtemps il n'en
reste plus
trace.
Nicolas de
Beauclair s'installa donc à la Voûte avec sa,
famille et
le château, si longtemps désert, restauré maintenant,
retrouva la
vie et l'entrain d'autrefois. En 1501, Nicolas
de Beauclair
eut même l'honneur de recevoir un visiteur
de marque,
le duc de Bourbon (1).
Le 15
décembre 1471, Nicolas de Beauclair avait épousé
Jeanne de
Barasc, qui mourut jeune, laissant un enfant,
Antoine de
Beauclair. Il convola en secondes noces avec
Jeanne de
Dienne, fille de Guillaume ou Guichot de Dienne.
Il mourut en
1505 : car un acte de 1506 parle de ses enfants
orphelins.
Il laissa en effet trois enfants en bas âge : Georges,
Louis et
Marguerite (2).
Les
nombreuses acquisitions de terres et de cens faites
par Guyot et
Nicolas de Beauclair, la reconstruction du
château de
la Voûte, leurs charges pour maintenir la vie de
seigneurs
avaient mis la famille clans la gêne. Il fallut se
procurer des
ressources pour en couvrir les frais. Nicolas
de Beauclair
aliéna des rentes seigneuriales, au Mas-de-
Sédaiges. à
Puézac, vendit au prix de 360 livres, à Jacques
Thoury, marchand
à Fontanges, la montagne de Chavaspre.
L'acquéreur
la légua aux prêtres de Fontanges. Louis
de Beauclair
la racheta, le 19 avril 1529, moyennant une
rente
annuelle de 18 livres (3). Mais le produit de ces ventes
était
insuffisant. Aussi, à sa mort. Nicolas de Beauclair
laissa-t-il
à sa veuve une situation très obérée.
La
liquidation des dettes, l'administration de la fortune
familiale,
l'éducation et l'établissement de ses enfants constituaient
pour elle un
lourd fardeau. Jeanne de Dienne se
mit résolument
à l'oeuvre. Dirigée et soutenue par son père,
Guillaume de
Dienne, tuteur des orphelins, elle prit des décisions
énergiques
ne reculant devant aucun sacrifice. Le
15 décembre
1508, elle signa trois actes importants, rédigés
par Cambon,
notaire. Par le premier, elle régularisa la si-
(1) Dict
statist. du Cantal. IV vol. Marmanhac.
(2) Arch. du
château de la Voûte.
(3) La
famille de Beauclair.
tuation
d'Antoine de Beauclair, issu du premier mariage,
en lui
abandonnant 1500 livres tournois de rentes seigneuriales,
à prendre
sur les villages de Tidernac (Laroquevieille).
de Puézac
(de Reilhac à cette époque), de Labeau
(Saint-Simon),
de Mézergues, etc. Par le second, elle céda
d'autres
cens seigneuriaux à divers bourgeois d'Aurillac,
pour le prix
total de 1500 livres. Par le troisième, elle ven- dit à Guillaume Del Theil.
bourgeois, au prix de 1100 livres
tournois. «
42 livres et deniers » de rentes censives
avec droits
seigneuriaux (1). Ces sacrifices lui permirent de
rétablir la
situation, sans toutefois éteindre tout le passif.
La
liquidation se poursuivit peu à peu. Le 1er décembre
1523, son
fils, Louis, vendit avec pacte de rachat, à Antoine
Cabrol,
docteur en médecine à Aurillac, de nombreuses
rentes sur
Marmanhac, Mézergues particulièrement. La famille
devait plus
tard en racheter la plupart (2).
Quant aux 42
livres de cens seigneuriaux ils furent rachetés,
eux aussi,
mais un siècle après seulement. L'acquéreur
avait
consacré ces rentes à la fondation d'une chapellenie
à l'église paroissiale
(Notre-Dame) d'Aurillac. La
famille de
Beauclair s'étant relevée, désirait récupérer ses
anciennes
possessions. Le 6 décembre 1574, devant, François
Barati,
notaire, François de Beauclair obtint de la communauté
et des
consuls d'Aurillac. patrons de la chapellenie.
assemblés à
cet effet. la promesse d'un pacte de rachat,
moyennant la
somme de 2278 livres. Il avait sept années
pour payer
ce capital. En même temps, on lui accordait un
bail à
ferme, au prix annuel de 180 livres. Ce pacte fut
prolongé à
plusieurs reprises. François de Beauclair ne
devait pas
réaliser son projet (3).
Enfin, le 24
janvier 1619. devant Pierre Contrastin, notaire,
Mes
Sébastien Sabatier, Ramond Carsac, Antoine de
Cebié,
Charles Maynard, marchand apothicaire, faisant
pour son
fils Jean, encore étudiant, consentirent la vente
définitive «
à Messire Louis de Beauclair, seigneur dudit
« lieu et de
la Voûte, conseiller au privé conseil du roi,
« maréchal
de camp en ses armées et gouverneur du châ-
« teau et
ville d'Usson », absent-, par l'entremise de Jean
(1, 2, 3)
Arch. du château de la Voûte.
Daguson, son
procureur, au prix convenu de 2278 livres.
« Laquelle
somme fut comptée et nombrée, baillée et déli-
« vrée en
pistolles, quarts d'écus et autres monnaies à Dece
moiselle
Cécile de Monteilh. veuve de Jean de Fraissy,
ce vivant,
conseiller au siège présidial D'Aurillac et à son
ce fils,
Jean de Fraissy, avocat, qui se portent garants de ce
ce capital
envers la Communauté (1).
Après ces
digressions, reprenons le cours chronologique
des
événements. Jeanne de Dienne, dame de Beauclair, maria
sa fille.
Marguerite. à Jean de Montamat, de la paroisse
de. Raulhac
et lui constitua comme dot 4000 livres tournois
et 400
livres « pour ses robes et accoutrements ». Après leur
mariage.
Jean de Montamat et Marguerite de Beauclair
firent
restaurer le château de Messillac qui leur servait de
résidence.
Ils n'eurent qu'une fille, Jacquette, qui épousa
Guy de
Saunhac. gentilhomme du Rouergue. Ce nouveau
foyer ne fut
pas plus prospère que le premier. Il n'y eut
encore
qu'une fille. Marguerite de Saunhac, dont la grand
mère,
Marguerite de Beauclair fut la marraine, le 19 mars
1550.
Marguerite de Saunhac possédait une grosse fortune.
Elle devint
veuve jusqu'à 3 fois et laissa une nombreuse
postérité.
Elle mourut au mois d'octobre 1621, clans la
72e année de
son âge, 25 ans après son troisième mari, Raymond
Chapt de
Rastignac. Elle mit au monde 15 enfants
dont 10
arrivèrent à l'âge d'homme (2).